Grotte de Lascaux : la situation est stable, mais les inquiétudes demeurent


Christophe Brocas
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 26/02/2009 PAR Nicolas César

C’est un « bijou », la « chapelle Sixtine de la préhistoire ». Mais, la grotte de Lascaux est encore malade. Nous avions déjà évoqué le sujet sur aqui.fr le 26 novembre dernier. Pour la « soigner », les scientifiques divergent. « Les préconisations du comité scientifique international de la grotte mis en place en 2002 ont fait l’objet d’interrogations », rappelle Christine Albanel. D’où l’idée de confronter les avis et de faire ce symposium.

« Le paysage biologique de la grotte est d’une complexité diabolique »
Une chose est sûre actuellement, des taches noires sont toujours présentes sur des parois de la grotte, auprès de 14 figures précisément sur les 1.963 gravures et peintures que compte Lascaux. Mais, « la situation n’est pas suffisamment inquiétante pour un nouveau traitement chimique », rassure Marc Gauthier, président du Comité scientifique de la grotte. En réalité, la situation est stable, des tâches persistent, mais ne s’étendent pas. Lascaux est donc au repos. En janvier 2008, des biocides avaient été appliqués par les restaurateurs pour lutter contre ces moisissures noires. Aujourd’hui, « on veut que le malade se reconstruise, se rééquilibre de lui-même », avance Marc Gauthier. Mais, de « mauvaises surprises » peuvent survenir à tout moment. « Le paysage biologique de la grotte est d’une complexité diabolique. Une centaine ou plus de micro organismes y cohabitent et interagissent, et il suffit qu’un prenne le dessus pour provoquer des catastrophes », souligne Jean Clottes, le président du symposium. Ce symposium a pour but d’élaborer une ou des solutions afin d’éliminer définitivement ces tâches noires.

Pour mémoire, en 1960, le développement d’une « maladie verte » due à des colonies d’algues et de lichen, puis une maladie blanche liée au développement de calcite sur les parois avaient conduit André Malraux, alors ministre de la culture, à fermer la grotte le 18 avril 1963. Depuis 1983, Les visiteurs n’ont accès qu’à un fac-similé de la grotte rupestre, Lascaux II. Mais, Lascaux II est elle aussi malade et va devoir fermer ses portes trois mois par an pendant six ans pour être restaurée.

Photo : Christophe Brocas

Nicolas César

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