La LGV Tours-Bordeaux et le Grand Projet Sud Ouest à l’heure du changement…


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2013 PAR Joël AUBERT

Suite logique des Assises ferroviaires d’il y a un an et d’une nouvelle donne politique RFF, SNCF, Direction des circulations ferroviaires sont regroupées dans un GIU, groupement gestionnaire des infrastructures unifiées. Le gouvernement et, singulièrement, le ministre des transports Frédéric Cuvillier ont demandé au nouveau président de Réseau Ferré de France Jacques Rapoport de lui proposer, en liaison avec Guillaume Pépy, président de la SNCF une nouvelle organisation qui sera rattachée au pole historique de la la SNCF. Parrallèlement une mission confiée au président de la Région des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a pour but d’étudier la façon d’impliquer plus fortement les régions à la politique ferroviaire, tandis que le schéma national des infrastructures de transport, le SNIT, doit concourir à ce qu’un tri soit fait dans la somme des projets existants dont le montant estimé est de… quelques 275 milliards.

Modernisation : Dax-Pau en têteReste que la priorité, à court terme, c’est la modernisation du réseau qui a besoin d’investissements massifs. Exemple, en Aquitaine et Poitou-Charentes, un programme de 300 milllions d’euros est prévu pour 2013. Les travaux ont d’ailleurs débuté ces premiers jours de janvier sur la liaison Dax-Pau, le grand chantier régional de l’année à hauteur de 160 millions d’euros. D’autres  vont se poursuivre en Lot-et-Garonne entre Marmande et Aiguillon; au Pays Basque avec le pont sur l’Adour.

Tours-Bordeaux: « maîtrisé »Quant au chantier de la LGV Tours-Bordeaux, si l’on en croit le directeur opérationnel du projet Christophe Huau, il se déroule normalement; il est « maîtrisé sur le plan technique et financier ». Une précision, en guise de mise au point, après les propos rapportés dans Sud Ouest à la suite de la conférence de Guillaume Pépy le 14 décemnbre à la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux qui aurait évoqué d’importants dépassements du coût des travaux. A cet égard, le patron régional de RFF a rappelé que si tel devait être le cas la charge en reviendrait, seule, au concessionnaire privé en l’occurence Vinci… Comprenons quand même que le niveau des péages pourrait, le jour venu, être ajusté, le prix du billet aussi et que la SNCF prend les devants. S’agissant des travaux eux-mêmes de Tours-Bordeaux, le calendrier prévoit encore une année de terrassements « hors aléas climatiques ». Bruno de Monvallier a rappelé que Réseau Ferré de France se préparait à la mise en service de la LGV dans le cadre Sud Ouest Atlantique ( ligne Le Mans-Rennes concomittante) et que à l’horizon 2016-2017 quatre mises en service, dont la section terminale Metz-Strasbourg, allaient nécessiter une remise à plat des horaires, d’autant plus importante, que ces ouvertures doivent libérer des capacités existantes pour le trafic fet et les Trains Express Régionaux, les TER. Ces Ter objets de bien des critiques de la part des usagers et du Conseil régional. « Les résultats ne sont pas bons en terme de régularité a déclaré le patron aquitain de RFF ; le facteur infrastructures pèse entre 20 et 25% dans les causes d’irrégularités et nous travaillons avec la SNCF et la Région à bien les identifier pour élaborer un plan d’actions d’urgence. Le dialogue est franc (!), le Conseil régional paie il a des exigences. » A suivre.

GPSO: les enquêtes publiques à l’étéPour l’autre volet de la Ligne à Grande Vitesse, le  » Grand Projet Sud Ouest » Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye, les objectifs et calendriers n’ont pas varié. Entendons par là qu’il ne faut pas attendre que RFF outrepasse les missions qui lui sont assignées, en l’occurrence à court terme préparer les enquêtes publiques sur les deux lignes à l’horizon de l’été prochain dans les six départements concernés et « poursuivre la concertation » avec des interrogations au droit d’Agen ( où situer la gare) des discussions en Gironde et au nord de Toulouse, des réserves foncières  à constituer. La fin 2014 reste un horizon  pour parvenir à la Déclaration d’Utilité Publique. Les débats de ces dernières semaines sur la possibilité de financer le GPSO – en attendant le résultat des arbitrages nationaux- n’appellent pas de commentaires de RFF dont Bruno de Monvallier « pense qu’il fait partie des priorités ». Et si la contrainte financière devait conduire à un phasage des réalisations, il rappelle que la LGV Est Paris-Strasbourg  a été réalisée en deux phases.

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