Les croisements numériques ou les métiers du numériques à la loupe


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2012 PAR Solène MÉRIC

Issu d’une véritable révolution de la communication, les Métiers de l’Internet, sont des métiers qui se construisent, se développent et évoluent au fil des changements rapides du numérique. Les formations qui mènent à ces métiers sont donc elles aussi particulièrement jeunes et se doivent de suivre, et si possible d’anticiper, les évolutions du marchés. Comme le relève François Adoue, responsable français de l’Observatoire International des métiers de l’internet, « contrairement à des professeurs de médecine ou de droit, les personnes qui enseignent aux métiers du web n’ont elles-mêmes jamais suivies les cours qu’elles donnent ». Un constat qui explique les difficultés de mise à jour de ses enseignements mais aussi de comparabilité des qualifications au niveau européen. Harmoniser un minimum ces formations, établir des bases communes à des profils de fonction, et donc ainsi permettre une meilleure employabilité à travers l’Europe des apprenants, tels sont les objectifs de l’étude présentée ce mardi soir. A l’issue d’un travail de 21 mois sur 5 métiers ciblés, elle a permis de dégager un profil détaillé de chacun d’eux et des lignes directrices de formation permettant d’assurer une harmonisation des formations dispensées par les organismes de formation au niveau européen.

Au-delà des dipômes: savoir-être et compétences

Mais, ce qui ressort nettement de la table ronde, c’est qu’au-delà des diplômes, même s’ils restent bien sûr un élément important, les recruteurs dans les métiers de l’internet, s’intéressent aussi beaucoup aux compétences, ainsi qu’aux attitudes comportementales, au savoir-être. Autrement dit, les recruteurs apprécient les autodidactes, les curieux et ceux qui savent démontrer leur talent en dehors des clous posés par leur scolarité ou leur formation. Autodidacte oui, mais pas individualiste, « le recruteur cherche aussi à mesurer si la personne pourra s’intégrer à une équipe », souligne François Adoue. Une dimension comportementale très forte car les entreprises qui travaillent dans le numérique ne sont pas pour la très grande majorité d’importantes « web agency » où les salariés peuvent se fondre dans la masse.
En effet, pour Benjamin Rozoor, Président d’Aquinum, et Laurent-Pierre Gilliard, directeur adjoint d’AEC, les entreprises du numérique en Aquitaine sont pour la plupart des PME avec un effectif moyen de 18 personnes. « Il faut donc avoir l’envie de porter le projet de l’entreprise autant que le chef d’entreprise », souligne Stéphane Vernière Dirigeant de Soft-Mobiles. Autre qualité que doit avoir le candidat idéal selon Antoine Bidegain, chargé de mission pour le numérique à la Mairie de Bordeaux : « une culture générale solide, c’est, dans la durée, ce qui rend une personne plus adaptable, mais aussi plus ouverte ».
Enfin, Philippe Metayer, Directeur Adjoint IUT Michel de Montaigne, insiste sur l’importance que « la formation fasse un lien avec l’entreprise, par une véritable immersion ». L’occasion pour lui d’annoncer que dans le cadre de l’IUT, « après une année et demie de formation classique les étudiants passeront désormais un an en contrats professionnels dans une entreprise. » Ou quand les formations deviennent (enfin) des « facilitateurs d’employabilité ».

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