LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : ça réagit


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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2016 PAR La rédaction

Gilles Savary: Le Conseil d’Etat ouvre la voie à la LGV GPSO et à ses contradictionsL’avis favorable rendu hier par le Conseil d’Etat au projet de LGV GPSO n’est qu’une demi-surprise.

Il confirme le rapport de la Commission Duron Mobilité 21, remis au Gouvernement le 27 juin 2013, qui retenait le seul projet de LGV Bordeaux-Toulouse à échéance de 2020 !

A contrario, il ne retient pas les objections de financement que le Conseil d’Etat a opposé au projet de LGV Limoges-Poitiers, alors que les Présidents du Conseil Départemental de la Gironde et du Conseil Régional ont pris publiquement l’engagement de ne plus financer ce type d’infrastructure d’Etat.

Il ne fait nul doute que le Secrétaire d’Etat chargé des transports, localement intéressé et engagé sur ce projet, fera lui aussi fi du résultat négatif de l’enquête publique et prendra la déclaration d’utilité publique (DUP) dans les prochains jours.

C’est donc une longue et incertaine phase de contentieux et de recours qui s’ouvre sur fond de contradictions nationales entre les priorités affichées à Paris de rigueur budgétaire, de protection de la biodiversité et de nos terroirs viticoles, et d’investissements ferroviaires de service public plus utiles, et cette décision politique pharaonique qui les contredisent !

Christian Broucaret, président de la Fédération des Usagers (FNAUT) de la Région ALPC: une bonne nouvelle« Le décret de la DUP du prolongement de  la LGV SEA vers l’Espagne par Dax et vers Toulouse sera bientôt signé et publié par le gouvernement.  Cette signature reste une bonne nouvelle pour les usagers des transports et ceux pour plusieurs raisons :
• Mutualisation des deux lignes jusqu’au triangle de Bernos-Beaulac minimisant l’impact environnemental et les coûts.
• Liaison directe Espagne-Toulouse par le triangle de Bernos-Beaulac
• Réduction notable des temps de parcours ferroviaires entre Bordeaux et les principales agglomérations de la région. (Agen, Pau, BAB, Dax, Mont de Marsan, Tarbes) permettant une alternative réaliste à la voiture.
• Libérations de sillons pour le Fret, les TER et Intercités sur les lignes classiques vers Langon, Agen, Marmande et Arcachon, Bayonne.
• Sortie par Bègles qui évitant le passage en trois ou quatre voies à Talence, Pessac et Cestas en protége le bâti existant. • Mettre Toulouse à 3 h de Paris et devenir concurrentiel face à l’avion en permettant un report modal crédible.

Certes les deux lignes seront achevées dans 9 ans pour Bordeaux-Toulouse et 12 ans pour Bordeaux-Dax ». Au vu des investissements indispensables au maintien du réseau classique, on peut comprendre que l’Etat étale ses dépenses. »

Alain Rousset: un nouveau chapitre du ferroviaire commenceAlain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, « prend acte avec satisfaction de l’avis favorable rendu par le Conseil d’Etat sur le projet de décret déclarant d’utilité publique les travaux nécessaires à la réalisation des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Il salue la décision du Gouvernement de signer ce décret avant le 8 juin, annoncée aujourd’hui par Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.

L’avis rendu par le Conseil d’Etat constitue une étape importante qui permettra de maitriser le foncier nécessaire à la réalisation des travaux. L’avancement de ce projet majeur pour le développement du grand sud-ouest poursuit ainsi son cours, dans le strict respect des engagements pris par l’Etat.

Véritable épine dorsale du réseau ferroviaire régional et élément stratégique pour le développement de transports durables, rapides, modernes et fiables de nos territoires, la Région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes continuera de défendre ce projet à chaque nouvelle étape, au bénéfice du développement économique, culturel, touristique et social de ses habitants. Il appartient désormais à l’Etat de trouver les ressources nécessaires à la réalisation de cette grande infrastructure qui, pour un siècle au moins, s’ajoutera au patrimoine national. Des solutions sont ainsi à explorer au niveau du grand emprunt national mais également au niveau européen, les Grands Projets du Sud Ouest participant au bouclage de la liaison ferroviaire du Nord de l’Europe avec la péninsule ibérique.

Coordination Vigilance 33: Un lopin de terre contre la LGVDeux parcelles d’une surface totale de 1868 m2 ont été achetées en indivision par 140 personnes sur le tracé pressenti de la LGV en Sud-Gironde.

La transaction a été effectuée en 2011 ; avant la signature de l’arrêté préfectoral gelant tout projet de vente ou de construction sur l’emprise du faisceau retenu. Cette acquisition s’est réalisée dans la plus grande discrétion pour éviter que RFF (Réseau Ferré de France) n’entrave la vente.

Alain Vidalies vient d’annoncer que la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) sera prise avant la date limite du 8 juin 2016 au mépris des nombreux rapports d’experts, de l’avis défavorable de la commission d’enquête et du refus de la majorité de la population.

Face à cet opiniâtre déni de démocratie, nous faisons connaître aujourd’hui publiquement cet achat collectif, action de résistance déterminée et pacifique ! 

Nous sommes déterminés à aller jusqu’au procès en expropriation en refusant tout accord à l’amiable ce qui entraînera une longue et complexe procédure juridique pour retrouver les 140 copropriétaires un peu partout en France … et à l’étranger !

La Coordination Vigilance LGV Gironde continuera à lutter énergiquement contre ce projet  par tous les moyens à sa disposition (recours juridique contre la DUP) Elle organise le 4 juin à Landiras au lieu-dit Bel Air à 11h un rendez vous sur « son lopin collectif
 

Henri Emmanuelli : une bonne nouvelle pour les Landes

L’avis favorable du Conseil d’Etat au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, annoncé par le ministre des Transports Alain Vidalies, est une très bonne nouvelle pour le Sud Aquitaine et les Landes.

Plus rien ne s’oppose aujourd’hui à la déclaration publique de ce grand projet ferroviaire.

Les habitants au sud de Bordeaux ne peuvent rester à l’écart des grandes voies de communication les reliant à la capitale. Le développement économique et touristique de l’ensemble de l’Aquitaine, mais aussi de Midi-Pyrénées, passe par l’aménagement de nouvelles infrastructures à grande vitesse.

Chacun doit aussi avoir conscience qu’au-delà de la liaison Paris-Région, ce qui est en jeu, c’est bien la création d’une voie de communication internationale, entre le Nord de l’Europe et Madrid, mais aussi entre Bilbao et Toulouse.

 

Jean-Louis Pagès, porte parole EELV Région : un déni

 

Cette DUP, qui sera signée probablement avant le 8 juin, est un déni de réalité.

 

En effet, malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique sur ce projet, malgré les critiques très sévères de la Cour des comptes sur les projets LGV, malgré les études alternatives démontrant l’inutilité de LGV si le réseau ferré existant était modernisé et rénové, malgré l’opposition des associations et citoyens toujours plus nombreux, malgré les expropriations aberrantes, malgré les énormes impacts environnementaux irréversibles, malgré les caisses vides de l’Etat ne permettant pas le financement de ces LGV, le gouvernement persiste à entretenir l’illusion que ce projet est finançable et réalisable sur le moyen terme.

 

 

 

Le gouvernement n’est pas crédible de constamment marteler qu’il faut réduire drastiquement la dette tout en faisant en sorte de l’aggraver en voulant financer des projets inutiles, destructeurs et ruineux pour les finances publiques. Les élus locaux et acteurs économiques qui ont exprimé leur satisfaction n’en seront que plus déçus lorsque la réalité s’imposera…

 

 

 

Le groupe écologiste et citoyen EELV renouvelle son soutien plein et entier aux opposants à ce projet et ne doute pas que les recours juridiques que ceux-ci déposeront pour son annulation, ont de très fortes chances de succès compte tenu de la pertinence et la qualité de leur argumentaire.

 

 

Notre groupe sera très vigilant quant au respect de l’accord de mandature qu’il a signé avec le Président Alain Rousset, pour qu’aucun nouveau financement ne soit accordé par la région ALPC pour ce projet GPSO. Les investissements de la Région doivent aller aux transports du quotidien, notamment aux TER.

 

 

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