La LGV acquise jusqu’à Toulouse et Dax, Alain Rousset veut remobiliser les collectivités


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Publication PUBLIÉ LE 24/10/2013 PAR Solène Meric et Armelle Hervieu

Alain Rousset tient à le souligner, la récente annonce ministérielle confirmant l’arrivée de la LGV dans le Sud ouest «c’est plus qu’une promesse, la Déclaration d’Utilité Publique va se faire». Et la Préfecture de région le confirme, «le Préfet réunira dès le 7 novembre 2013, l’ensemble des services de l’Etat de chacun des départements et Réseau Ferré de France (RFF) pour arrêter le calendrier et les procédures de travail, et pour définir le rôle de chacun.» Les enquêtes publiques devraient être lancées au début du mois de juin 2014. Quant à la partie la plus au sud, entre Dax et la frontière espagnole, là encore pour Alain Rousset, la partie est jouée. «En 2030-2032 on aura Hendaye». Une certitude qu’il appuie notamment sur la participation conséquente de l’Europe pour ce tronçon classé prioritaire au sein du réseau transeuropéen de transport de l’Union européenne. Pour l’heure, ce tronçon, va faire l’objet d’études approfondies a annoncé le Ministre. La LGV tant attendue par la Région Aquitaine est donc bel et bien sur les rails.

 « Une vraie réflexion à mener » sur le financementPourtant la question du financement (entre 7 et 9 Mds €) est loin d’être réglée. Si le Ministre Cuvillier envisage de mobiliser l’Agence de Financements des Infrastructures de Transports (AFIT) abondée par le fruit de l’écotaxe, pour l’apport de fonds publics, Alain Rousset reconnaît que cela ne pourra être suffisant, et qu’en la matière «nous avons une vraie réflexion à mener». «Mais les travaux ne vont pas démarrer de suite, ajoute-t-il; nous avons quatre années de travail devant nous pour trouver des solutions.» Si au Nord de Bordeaux, vers Tours, c’est le partenariat public-privé qui a été privilégié, Alain Rousset préfère envisager une autre solution pour financer la partie Sud. Il cite le recours à «la Caisse des Dépôts avec des taux ultra bonifiés, la BEI, les subventions de l’Europe», et plus original, il n’hésite pas à «parier sur une participation des usagers». Au regard du temps gagné, 4 heures sur une journée pour un aller-retour entre Bayonne et Paris par exemple, «ajouter 3,4, 5 € supplémentaires au prix du billet de train ne paraît pas exorbitant.» Et le prix resterait toujours largement inférieur aux tarifs pratiqués par les compagnies aériennes ajoute-t-il.

« Henri Emmanuelli, Geneviève Darrieussecq, Jean Grenet, Jo Labazée, … »Mais cette annonce sur la LGV GPSO, touche aussi le financement de la LGV Tours Bordeaux actuellement en construction. En effet, si celle-ci est financée par un Partenariat public privé, la partie des financements publics est constituée de la participation financière de nombreuses collectivités, au côté de l’Etat. Des collectivités dont certaines, principalement au sud de Bordeaux, apprenant en juillet, le report de la réalisation de la LGV Bordeaux-Hendaye au delà de 2030, ont décidé de geler leur participation. Des décisions qui, malgré les nouvelles annonces du Ministre, n’ont pour l’heure pas évolué, la ligne s’arrêtant à Dax. Une absence de réaction qui ne plaît pas à Alain Rousset. «Il faut qu’Henri Emmanuelli (président du Conseil général des Landes, ndlr), Geneviève Darrieussecq (présidente de l’agglomération du Marsan, ndlr), Jean Grenet (président du Bab, ndlr), Jo Labazée, (président du Conseil général des Pyrénées Atlantiques, ndlr) reviennent dans le jeu! On est dans le film d’avant 2030, il faut jouer collectif! Quand on est en responsabilités politiques on est moteur, pas frein. Moi j’ai choisi définitivement d’être moteur.» Un rôle que nombre d’acteurs ont tenu à saluer parmi lesquels, Philippe Madrelle, Président du Conseil général de Gironde, Vincent Feltesse, Président de la CUB ou encore le collectif de la FNAUT Aquitaine.

 

Vidéo : Armelle Hervieu

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