LGV Paris-Bordeaux : des premiers résultats « au delà des prévisions »


Bordeaux Tourisme
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/09/2017 PAR Romain Béteille

De bons indicateurs

Même s’il a refusé de communiquer pour des raisons de « confidentialité », ces chiffres sont « au delà des prévisions de la SNCF » selon Eric Redonnet, directeur délégué TGV pour la région Nouvelle-Aquitaine. Toujours selon ces premières données, on parle même de sept millions de voyageurs sur l’ensemble des deux nouvelles LGV (Bordeaux et Rennes) sur toutes les destinations Atlantique (Sud-Ouest Toulouse compris, Bretagne, Pays de La Loire). En termes de pourcentage, l’augmentation du trafic est de +20% par rapport à l’été 2016 et +30% sur les liaisons entre l’Ile de France et Angoulême, Poitiers et le Pays-Basque. Le tourisme estival a sans doute eu un impact non négligeable sur ces chiffres. Pourtant, la tendance semble se confirmer même pour les premiers résultats de la rentrée de septembre. Tout en restant prudente, la SNCF annonce ainsi un trafic « multiplié par deux », en tout cas pour les voyages professionnels.

Évidemment, ces résultats tiennent compte des différents tarifs proposés par le réseau, y compris son pendant low-cost, qui représente environ un client sur cinq sur les lignes reliant l’Ile de France à Bordeaux. On nous indique même que les choses sont encore amenées à évoluer : « Aujourd’hui, nous disposons de 16 à 17 rames neuves Océane en circulation et une nouvelle rame mise en circulation tous les mois. La totalité des rames devraient circuler sur l’ensemble du Sud-Ouest d’ici 2020 » confiait ce vendredi Eric Redonnet. Si le taux de régularité des TGV avancé a été de 85% en juillet et de 88% en août, l’objectif reste toujours de dépasser les 90%. Quant-à l’effet LGV sur les TER, le trafic de ces derniers a augmenté de 12% sur la Nouvelle Aquitaine. Sans dévoiler les taux d’occupation, la SNCF rassure : « ils sont bons. Certains trains étaient pleins cinq jours avant leur départ, mais nous n’avons pas été obligés de refuser des voyageurs ». 

Concurrence heureuse

Et la concurrence directe, alors ? Elle ne semble pas faiblir face à ces premières offres agressives (à 45 euros le trajet sur les trains les moins fréquentés). Selon les derniers chiffres communiqués par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, le trafic a encore progressé de 10% en juillet (667 000 passagers) et de 12% en août (642 000 passagers). La communication de l’aéroport y va même de son petit commentaire dans un communiqué datant du 15 septembre : « il est encore trop tôt pour mesurer l’impact réel de la concurrence de la LGV (…) mais Paris reste largement la première destination au départ de Mérignac, avec le millionième passager atteint en août. Son trafic reste par exemple supérieur à ceux de Londres et Amsterdam cumulés, qui sont les deux premières destinations internationales ». Du côté d’Air France au départ de Mérignac, la baisse à destination d’Orly (treize vols quotidiens) « est beaucoup plus faible que prévue » et le trafic vers Roissy (six vols quotidiens) « continue de progresser ». 

Tout va donc bien pour tout le monde, visiblement, mais le discours officiel de la SNCF reste bien prudent lorsqu’il s’agit de mesurer le report de voyageurs entre l’avion et le train. « Nous avons plein de concurrents, pas uniquement l’avion, nous ne sommes pas omnubilés par l’avion. Il est évident que quand on met un TGV à deux heures de Paris, des voyageurs viennent vers le train parce que l’offre est attractive, et qu’une partie d’entre eux vient de l’avion », souffle Eric Redonnet. Prochain bilan en début d’année 2018 pour la SNCF. Cela laissera sûrement le temps au concessionnaire de la LGV, Lisea, de poser davantage de micros pour réaliser des points de mesure sur les trois cent kilomètres de ligne reliant Tours à Bordeaux auprès d’environ 200 riverains habitant à proximité du passage des trains. Ces mesures ont d’ailleurs déjà commencé depuis le 19 septembre dernier en Charente pour s’assurer que les 60 décibels (selon une moyenne des mesures effectuées entre 6h et 22h) de jour et 55 décibels de nuit sont bien respectés. Lisea l’assure, « les résultats seront communiqués au fur et à mesure de l’avancement des contrôles selon les modalités choisies par les communes et feront l’objet de réunions locales d’informations ». 

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