Alain Anziani défend « une Métropole des communes »


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/01/2021 PAR Yoan DENECHAU

« Nous ne devons pas nous abîmer dans la polémique, nos habitants attendent des actions ». Alain Anziani tient à apaiser l’opposition métropolitaine, vigoureuse dans ses critiques sur la nouvelle gouvernance métropolitaine. « La fin de la cogestion doit être pacifique. Nous n’en restons pas moins une métropole où toutes les communes ont les mêmes droits », argumente le Président de Bordeaux Métropole. Dans sa plaidoirie, l’élu socialiste rappelle qu’il a poursuivi les actions menées par son prédécesseur, Patrick Bobet, tout en s’adaptant au contexte sanitaire au travers des différents fonds d’urgence métropolitains mis sur pied pour relancer les entreprises et les familles les plus modestes.

Mobilité : une question intercommunale majeure

S’il salue le bon travail effectué par la mandature précédente et les finances saines de l’intercommunalité, Alain Anziani voit un point noir, et pas des moindres : la mobilité. « Depuis vingt ans selon moi, la question de la mobilité est un échec, souligne-t-il. Je ne tiens pas à cibler qui que ce soit : c’est une faillite collective sur un enjeu intercommunal majeur. Nous sommes une des métropoles les plus congestionnées, alors que nous mettons chaque année 400 à 500 millions d’euros sur la table pour les mobilités ». Il n’y a toutefois pas de solution miracle, d’après l’élu socialiste, juste « une boîte à outils ».

Le Président de Bordeaux Métropole veut ainsi construire un réseau de transports circulaire, pour servir le plus grand nombre possible et prévoit la publication d’un schéma de mobilité métropolitaine pour la fin du premier semestre 2021. « Il comprendra notamment notre décision sur l’extension du tramway vers Parempuyre », précise Alain Anziani.

Bientôt un téléphérique bordelais ?

Au-delà du tram bordelais, l’intercommunalité va miser sur d’autres types de mobilité, comme le cyclisme, au travers d’un troisième plan vélo, qui verra la fin des discontinuités cyclables et l’augmentation du nombre de places de stationnements pour vélos sur le territoire. Bordeaux Métropole prépare également un « plan piéton », qui devrait voir le jour dans les prochaines semaines. « L’objectif serait de mettre fin au stationnement sur les trottoirs et de rendre les trajets à pied plus agréables », ajoute Alain Anziani. Ce dernier se félicite du lancement du RER métropolitain mi-décembre entre Libourne et Arcachon sans décharge à Bordeaux Saint-Jean. « Pour que le RER fonctionne, nous devons créer de nouvelles haltes », concède Alain Anziani. Ainsi, la gare de la Médoquine à Talence et la gare du Bouscat figureront sur le tracé du RER. La fin des travaux de la Médoquine est prévue pour au moins 2026.

La Métropole va également miser sur le fleuve pour relier les deux rives tant pour le transport de marchandises que de personnes, et étudie sérieusement l’hypothèse d’un téléphérique. « Nous avons reçus trois projets sérieux, il nous reste à choisir le plus avantageux en termes de capacité de transport – environ 12 000 personnes par jour – et le plus facile à réaliser », raconte le Maire de Mérignac. Le coût d’un téléphérique bordelais avoisinerait les 40 à 50 millions d’euros.

Une métropole au service de ses habitants et tournée vers l’extérieur

L’ouverture de Bordeaux Métropole sur l’extérieur est chère au cœur d’Alain Anziani. « Au-delà de Limoges, Angoulême ou Poitiers, nous devons travailler avec les autres territoires Girondins, la Métropole ne doit pas avoir le monopole des investissements ». Ainsi, pour décongestionner son territoire l’élu socialiste a reçu, le 13 octobre dernier, les 27 Président.e.s d’intercommunalités girondines pour préparer une stratégie.

Les dernières semaines de politique métropolitaine ont été marquées par des prises de positions fermes. Dernière en date : la création d’une régie de l’eau métropolitaine, qui remplacera – au 1er janvier 2023 – la délégation de service public confiée à Suez depuis 1992. Cette régie a pour but, entre autres, de reprendre la main sur les tarifs de l’eau potable sur le territoire métropolitain.

« Il faut construire autour des grands axes de transport »

Plusieurs expérimentations vont être menées par Bordeaux Métropole, sur l’habitat cette fois. « Nous attendons une réponse de la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, pour expérimenter l’encadrement des loyers au niveau métropolitain, et je peux déjà vous dire que nous allons aussi instaurer le permis de louer sur les communes qui le souhaitent », annonce Alain Anziani. Ce dernier souhaite construire des logements autour des grands axes de transport pour satisfaire les 43 000 demandes de logements sociaux reçues par Bordeaux Métropole en 2020. Par ailleurs, la Métropole va construire 6 000 logements étudiants entre 2021 et 2030.

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