Bordeaux va planter 20 000 arbres d’ici 2025


Léa Calleau
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2019 PAR Léa Calleau

Végétaliser la ville pour créer des îlots de fraicheur

L’artificialisation des sols prédomine dans l’espace public alors que les jardins privés fleurissent. Pour Anne Walryck, la végétalisation est un levier essentiel pour accélérer une politique d’adaptation au réchauffement climatique. Face à cet enjeu, « la Gironde et la ville de Bordeaux sont particulièrement concernées. Depuis 1950, la température a augmenté de 1,4°C. Demain, nous aurons le climat de Séville, avec des canicules plus fréquentes et plus longues. » D’autant plus que les villes sont connues pour former des îlots de chaleur, du fait de la concentration des activités, des transports et de la population. L’écart de température entre le centre-ville et la campagne est actuellement estimé à 4°C. En temps de canicule, comme nous l’avons connu récemment, cet écart peut grimper à plus de 10°C.

C’est dans ce contexte que Bordeaux s’engage dans un plan de végétalisation de l’espace urbain, à commencer par la place Pey Berland. Le 11 juillet, une ombrière va commencer à rafraichir « ce four », d’après l’expression de Magali Fronzes, en attendant l’expertise de l’agence King Kong pour végétaliser la place de façon pérenne. Elle nous dresse le décor : « Une cinquante d’arbres seront disposés le long de la cathédrale, des érables champêtres, des oliviers, de grands lauriers et des ibiscus. Dix toiles en triangle de 90 m2 chacune apporteront de l’ombre, et des blocs en béton serviront d’assise. Le but étant d’expérimenter cette ombrière pour voir comment les bordelais s’approprient la place. » Le coût s’élève à un peu moins de 90 000 €.  

Pey Berland dessin

 

A leur tour, les places Saint-Projet et Ravezies, les Allées de Serr et la rue Sainte-Catherine vont faire l’objet d’études pour déterminer le meilleur agencement. « C’est un travail de dentelle au cœur du tissu urbain existant » résume Magali Fronzes. La végétalisation doit être bien anticipée : viser les lieux fréquentés, respecter les normes de sécurité dans les carrefours traversés par le tram, penser la ressource en eau etc.

Assurer une meilleure protection des arbres

La ville de Bordeaux compte 46 000 arbres. Depuis 2001, 1000 arbres sont plantés chaque année. Le but est d’intensifier le rythme en passant à 3000 par an d’ici 2025. Le patrimoine arboré de la ville a longtemps été composé de cinq essences : érable, tilleul, frêne, marronnier et platane. Face au changement climatique et aux nouvelles maladies qui se développent, certaines essences ne résistent pas. La solution consiste à diversifier les espèces pour mieux les protéger.

Les arbres bordelais font régulièrement l’objet d’expertises. Des zones de protection vont être développées pour préserver les plus anciens. Afin de réduire l’abattage au strict minimum, un barème de sanction a été mis en place depuis plus d’un an rappelle les élus. Lors de travaux sur la voie publique, des préconisations sont faites pour limiter les impacts sur les arbres. En cas de non-respect, une sanction financière ou une compensation sera prononcée. En 2018, 300 arbres ont été impactés, ce qui a entrainé 40 000 € de pénalités.

Un comité de l’arbre a été créé pour rassembler différents acteurs (associations, chercheurs, élus, services) afin de développer une vision prospective en collaboration avec les principaux propriétaires fonciers publics, parapublics et privés. Le comité émettra un avis pour toutes les coupes d’arbres.

Pour découvrir le patrimoine arboré de la ville et suivre son évolution, rendez-vous sur Bordeaux nos arbres

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