Bordeaux Métropole : le Vélotour passe la deuxième vitesse


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2019 PAR Romain Béteille

Le Secours Populaire, L’Arena de Floirac, la Cité Numérique, le lycée Gustave Eiffel ou encore le stade André Moga. Si vous vous demandez ce que tous ces sites ont en commun, commençons donc ce petit tour de piste en vous donnant la réponse. Ils font tous partie du parcours de la deuxième édition de l’édition bordelaise de Vélotour, organisée ce dimanche 15 septembre entre Bordeaux, Floirac et Bègles. Un parcours de 18 à 24 kilomètres (en comptant les parties optionnelles) qui passe entre les murs d’une quinzaine de sites rarement ouverts au public en dehors de leur utilisation principale. Initiée en 2018 à Bordeaux et ayant attiré 4197 participants, Vélotour est en fait un évènement national présent dans neuf communes en France. Elle a fait son entrée à Toulouse en avril dernier mais a vu le jour à Dijon il y a… quatorze ans déjà ! 

« C’est un évènement qui a été conçu pour être festif et familial. Ce n’est pas une compétition mais vraiment une balade. D’ailleurs, le tracé du parcours ne sera pas fermé à la circulation, pour que tous les modes de transports puissent continuer à cohabiter », commente le directeur du Vélotour et de la SARL qui y est affiliée, Bastien de Marcillac. Chiffres à l’appui : 25% des participants sont des enfants de moins de douze ans, et environ 5000 sont attendu pour ce second tour un peu plus métropolitain (l’an dernier, le parcours traversait Bordeaux et Bruges). Parmi les treize sites que cette édition va traverser, quelques uns sont plus emblématiques que d’autres. En partant du village départ (situé au Quai des Sports) autour duquel seront organisées des animations (comme des ateliers de prévention, de la réalité virtuelle, des ateliers de réparation ou d’essais des nouveaux vélos électriques VCub), les participants pourront ainsi découvrir – et surtout traverser – le stade André Moga (centre d’entraînement de l’UBB), le théâtre Le Victoire deux parkings (Arena Parcub et Indigo/Belcier) ou encore le site des Compagnons des Métiers du Bâtiment, le tout accompagné d’animations, de musique et de quelques podcasts qu’on nous promet « insolites ». 

Deux roues plutôt que quatre

Le tout pourra d’ailleurs se faire déguiser, non sans la vigilance de 150 assistants de parcours, principalement issus des associations locales à qui l’organisation du Vélotour reversera 25 euros par « signaleur » à une association de leur choix. Politiquement, bien sûr, la manifestation est globalement accueillie à bras ouverts, surtout quand on sait que Bordeaux Métropole a adopté en 2016 un second « plan vélo » pour la période 2017-2020 avec pour objectif principal de fortement augmenter la part modale du vélo dans l’agglomération bordelaise. Et même si les 15% visés pourraient ne pas être atteints en 2020, « ils le seront probablement en 2021 », espère Patrick Bobet, maire du Bouscat et président de Bordeaux Métropole. Ce plan, financé à hauteur de 70 millions d’euros, a acté plusieurs mesures en faveurs des cyclos, dont de nouveaux aménagements et pistes cyclables et la mise en place d’un réseau métropolitain de « maisons des mobilités ».

Les résultats ont l’air plutôt encourageants : +10,5% de cyclistes l’an dernier par rapport à 2017, et une part modale passée de 4 à 8% entre 2009 et 2017. La progression la plus symbolique, c’est celle du pont de pierre : depuis qu’il est fermé aux voitures, il est plus emprunté que lorsque ces dernières pouvaient circuler dessus avec 12 000 cyclistes quotidiens recensés en septembre 2018, dont 11% d’anciens automobilistes. Le Vélotour sera donc une belle occasion de promouvoir l’utilisation du vélo pour les habitants de la métropole et les participants dans une course « qui ne s’adresse au départ forcément à des personnes pour qui la pratique du vélo est habituelle, mais essaye de contribuer à changer les pratiques » d’après Bastien de Marcillac.

Mobilité et sécurité 

Vélotour inaugurera également l’édition 2019 de la « Semaine de la mobilité » qui sera notamment composée de deux « challenges mobilité » (pour les salariés des entreprises et les écoliers), des tables rondes et un « village de la mobilité » installé au Parc du Bourgailh le 21 septembre. Les conditions de sécurité, elles, ne devraient pas être aussi importantes que lors du feu d’artifice tiré la veille après l’incident du 14 juillet (dont le coût a récemment été dénoncé par l’opposition municipale), mais on nous assure tout de même un filtrage dans les zones de grand rassemblements publics, comme le village de départ et d’arrivée notamment.

« Depuis 2016 et les attentats de Nice, notre cahier des charges a évidemment complètement changé, et nos frais de sécurité ont beaucoup augmenté. Mais chaque édition est prévue pour accueillir une jauge maximum de 8000 personnes. Des barrières sont prévues aux points de ravitaillements, qui ne devraient jamais accueillir plus de quatre à cinq cent personnes en même temps », rassure l’organisateur. Avant de vous laisser pédaler, n’oublions pas deux ou trois informations pratiques : vous devrez apporter votre propre vélo et votre casque, obligatoire pour les enfants de moins de douze ans pour qui le ticket d’entrée pour participer au parcours sera réduit : cinq euros au lieu de dix à quinze pour les « adultes ». Seuls les demandeurs d’emploi et les personnes à mobilité réduite pourront le suivre gratuitement. Enfin, pour les inscriptions et tout savoir sur les horaires de départ, rendez-vous sur le site www.velotour.fr/bordeaux. Plus qu’à se mettre en selle !

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