Lormont : les enseignants du Lycée Élie Faure s’adressent à J-M Blanquer


Emmanuelle Diaz
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 17/09/2019 PAR Yoan DENECHAU

« Permettez-nous, monsieur le Ministre, de vous faire part de notre sidération ». Les enseignants du Lycée Élie Faure, à Lormont, se sentent abandonnés par l’Éducation Nationale, et continuent la grève. Si Lormont fait partie des 80 territoires « fragiles » ayant reçu le label « cité éducative », sur le fond, le compte n’y est pas. En effet, la commune accueillait à la rentrée de septembre 2018 près de 50 % d’enfants issus d’un milieu social défavorisé. En janvier 2019, les enseignants ont dû faire face à la suppression de 7 postes et demi, provoquant une hausse d’effectifs dans les classes, une des principales craintes des enseignants. « En 2006, un professeur agrégé de lettres classiques avait en charge 84 élèves. En cette rentrée 2019, ce sont 127 élèves qui lui sont confiés. Comment ‘favoriser la maîtrise de la langue et lutter contre l’illettrisme’ dans de telles conditions ? Les collègues de langues vivantes ou de SES doivent, quant à eux, assurer le suivi de plus de 200 élèves ».

Les besoins sont aussi matériels, d’après les enseignants, qui doivent proposer le nouveau module Science Numériques et Technologie à 20 élèves pour 8 ordinateurs, ou des professeurs de sciences qui ne peuvent plus proposer de travaux pratiques en raison d’un manque d’espace.

Les enseignants mobilisés ont rencontré l’inspection académique par deux fois, et le résultat ne suffit pas pour eux. « M. Coux, directeur académique des services de l’éducation nationale, nous précise que le lycée est « à juste titre, un des établissements le mieux soutenu du département ». Mais l’éducation n’est-elle pas nationale ? L’équilibre entre les établissements ne doit-il se lire qu’à l’échelle du département ? »

En février et en avril, les professeurs du lycées Élie Faure s’étaient déjà mobilisés contre la suppression de postes ou la hausses des effectifs de classe.

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