Talence: Emmanuel Sallaberry, une rentrée aux couleurs de l’environnement


Elisabeth Guignaud Le Berre
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 12/09/2019 PAR Elisabeth Guignaud Le Berre

L’horizon 2030-35 induit une vraie problématique de déplacement. Pour le maire de Talence, «  le RER métropolitain est une réponse concrète pour les dix prochaines années alors que le métro apporte une réponse idéale mais avec un investissement très sensible (1,4 million) ».

Les nouvelles possibilités de déplacement comme le bus à haut niveau de service BHNS ou le tram à haut niveau de service THNS ont été aussi évoquées par Emmanuel Sallaberry, avec une différence de capacité de 150 personnes pour un bus contre 300 pour un tram. Le BHNS est un projet à hauteur de 80 millions d’euros pour 200 millions pour un tram. Les dernières réflexions menées ont mis l’accent sur des modes de déplacement innovants comme les bus à hydrogène dont l’autonomie (400 kms) est bien supérieure à celle des autres bus. Une énergie renouvelable susceptible aussi de créer de l’emploi, selon le maire de Talence.

La gare de Talence-Médoquine (fermée depuis 1949) fait partie avec Le Bouscat des dernières gares de la Métropole qui devraient ouvrir d’ici 2023. Elle sera au cœur d’un pôle d’échanges multimodal de transports : train, co-voiturage, vélo… Cela devrait permettre une connexion entre les trains express régionaux (TER) et l’offre de transport urbaine. La question des nouvelles mobilités a été aussi envisagée avec le projet de créer à Talence des stations dédiées aux vélos (stationnement et réparation) avec la mise en place d’itinéraires plus « confortables » pour les cyclistes.

La Ville poursuit son plan d’amélioration du stationnement avec une extension de la zone bleue et une simplification des démarches administratives portant sur le stationnement réglementé ainsi qu’un renouvellement du parc d’horodateurs.

La qualité de vie  et l’environnement

Un projet d’investissement concernant l’aéroport prévoit d’accueillir 10 millions de passagers par an d’ici 2023 pour 6,28 millions actuellement. La Ville de Talence engage une action conjointe avec les Villes de Pessac et de Bègles afin de réduire les nuisances sonores engendrées par l’augmentation du trafic aérien depuis plusieurs années et l’utilisation de la piste secondaire 11/29 de l’aéroport en usage auparavant seulement en cas de spécificités météorologiques ou de travaux sur la piste principale. La Ville de Talence dont la moitié de la population est impactée par cette hausse du trafic aéroportuaire souhaite donc débloquer des aides pour l’insonorisation des logements talençais en intégrant la Commission consultative de l’environnement Bordeaux-Mérignac (CCE) dont seule la Ville de Pessac fait partie et la Commission d’aide aux riverains (CCAR).

Emmanuel Sallaberry a souligné la place de la qualité de vie dans l’esprit de ses concitoyens en indiquant que Talence, qui bénéficie de nombreux espaces verts publics comme les parcs de Peixotto, du château des Arts ou le bois de Thouars, a gagné quatre hectares supplémentaires d’arbres depuis quatre ans. Selon lui, 2500 arbres ont été plantés en 18 mois avec un effectif en hausse de 20 % du personnel dédié à l’entretien des espaces verts.

La gestion de l’eau a été évoquée aussi avec une hausse constatée de 4 % de consommation de l’eau sur Talence plus élevée que celle de l’accroissement de la population qui n’est que de 2 % ainsi que la question de la gestion à venir des îlots de chaleur.

Concernant l’urbanisme, le Pacte Plume qui réunit architectes, promoteurs et citoyens a permis d’établir des règles dont celle de ne bâtir aucun grand ensemble dans des quartiers résidentiels ou d’échoppes.

La proximité et l’humanité

25 % de la population de Talence est d’origine étudiante. Pour Emmanuel Sallaberry : « Si on ne donne pas la même chance d’étudier à tous, on ne respecte pas le pacte républicain. » Un projet intergénérationnel inclusif basé sur l’entraide et regroupant personnes âgées et étudiants autour d’un espace de vie commun est en gestation. Il est question aussi de réintroduire des bains-douche dans la ville pour les personnes en grande difficulté et une convention a été signée entre l’Etat, l’Université et la Ville de Talence pour l’ouverture d’hébergements en faveur de quarante demandeurs d’asile en situation régulière.

Talence fait aussi partie des six villes désignées comme villes-pilotes dans le cadre du lancement de l’open data pour tester la plateforme : opendata.bordeaux-metropole.fr Depuis le 2 septembre, les données de Talence sont accessibles pour tout citoyen connecté. L’open data ou donnée ouverte permet de valoriser des informations pouvant être exploitées et réutilisées par des particuliers, des entreprises ou des associations sur des sujets aussi variés que la citoyenneté, les déplacements, les parcs et jardins de la ville… La Ville de Talence lance aussi son application mobile gratuite – Talence et moi  – qui donne accès à des informations pratiques, personnalisables et interactives.

Emmanuel Sallaberry a conclu son intervention en évoquant « la proximité et l’humanité des gens qui était ce qui le touchait le plus dans son quotidien lié à sa fonction de maire ».

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