En visite en Gironde, Frédérique Vidal rassure sur Parcoursup


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2018 PAR Romain Béteille

Le discours se veut toujours rassurant. A quelques jours de la rentrée officielle, quelque 60 000 étudiants (selon les données du syndicat étudiant FAGE) sont encore en attente d’une place via Parcoursup, la nouvelle plateforme post-bac censée remplacer APB et mise en place cette année. Bien que les chiffres soient à manipuler avec précaution (seuls 15 000 étudiants, selon le ministère, seraient toujours en attente d’une affectation), la Ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, en déplacement ce mardi à Pessac, a tenu à nouveau à rassurer sur l’efficience du dispositif. « On a un peu moins de 8000 bacheliers qui ont été pris en charge par les recteurs dans les différentes commissions. Très majoritairement, ce sont des bacheliers qui n’avaient demandé que des filières sélectives et qui se sont retrouvés sans affectation à cause de ces choix. L’engagement du gouvernement, c’était de les accompagner dans leurs choix. A la fin du mois de juillet, 600 000 candidats avaient eu des propositions soit 50 000 de plus que l’année dernière. Ce qui est nouveau aussi, c’est que nous avons choisi d’accompagner les jeunes jusqu’au bout. Tout l’été, des commissions composées à la fois des chefs d’établissements, des conseillers d’orientations, des recteurs ou encore des présidents d’universités ont travaillé pour pouvoir leur faire des propositions. Sur l’académie de Bordeaux, ça concerne un peu plus de 250 bacheliers, nous leur ferons des propositions comme je m’y suis engagée. Il y a 13 500 formations offertes sur Parcoursup, les recteurs sont en capacité de savoir où sont les places. Le gouvernement a débloqué 7 millions d’euros pour pouvoir aider les jeunes qui vont recevoir des propositions pouvant générer des frais, notamment de déplacement, et les accompagner pour qu’ils puissent accepter ces propositions », a précisé la ministre, venue inaugurer une nouvelle résidence de logements du Crous composée de 253 logements (financée par la Région à hauteur de 1,25 millions d’euros et par le Cnous à hauteur de 966 000 euros) sur le campus de Pessac.

« Pas d’inquiétude particulière »

De nouveaux arbitrages sont encore à venir concernant ce nouveau dispositif d’orientation. Si Frédérique Vidal a annoncé dans le courant du mois d’août qu’une commission se réunirait au niveau national dans le courant du mois de septembre, d’un point de vue local, une commission rectorale doit encore se réunir cette semaine pour trouver des solutions au cas par cas. Cela dit, selon la direction de l’Université de Bordeaux, « il n’y a pas d’inquiétude particulière pour la rentrée, suite à la mise en place de Parcoursup ». Une phase complémentaire est prévue jusqu’au 21 septembre pour ceux qui n’auraient toujours pas eu d’affectation après la date limite des inscriptions, toujours fixée au 5 septembre.

Le logement en tension

Pour ce qui est du logement, la livraison de cette nouvelle résidence universitaire (au loyer avoisinant les 200 euros) ne cache pas la pénurie qui touche actuellement l’académie de Bordeaux et la région Nouvelle-Aquitaine qui reste, selon le président de la région, Alain Rousset, un « problème à franchir. Face à la demande, le Crous de Bordeaux est obligé de réduire son champ d’accueil aux jeunes dont les familles sont les plus défavorisées. J’aspire à ce que l’Etat confie la vie universitaire et étudiante aux régions pour se débarasser de ces incertitudes que les finances font peser sur les Crous », a-t-il notamment adressé à la ministre en visite. Le Crous local, lui, vise toujours les 12 000 logements (contre 10 200 actuellement), et un contrat entre la région et l’Etat devrait permettre la livraison de 2000 nouveaux logements d’ici 2020, sans parler du plan gouvernemental dans lequel est rentrée Bordeaux et qui comprend la livraison de 1500 logements supplémentaires pour les étudiants d’ici la fin du quinquennat. Face à un effectif étudiant en croissance constante dans la région, la visite ministérielle dépassait donc le stade de la simple inauguration courtoise. Et même si Bordeaux fait figure d’exemple au niveau national (elle affiche un score de 92% de logements étudiants réhabilités), les prochains arbitrages de Parcoursup devraient être regardés à la loupe par les responsables locaux. Sans s’avancer davantage, le recteur d’académie Olivier Dugrip a annoncé qu’il tiendrait une réunion pour annoncer des chiffres et des données plus concrètes prochainement.

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