Fibre : Alain Turby fait le point


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/06/2016 PAR Romain Béteille

La convention de déploiement de la fibre optique signée avec Orange début avril peut se mesurer à une intention. Entre les objectifs et la réalité, il y a plusieurs étapes, dont les études d’implantation des fameuses armoires de rues (qui peuvent couvrir jusqu’à 100 foyers) font partie. Ce n’est pas qu’une affaire de connexion, c’est aussi une histoire d’aménagement urbain. Une convention, signée en 2013 avec la Cub, a permis de programmer les déploiements sur 26 communes en zones AMII (Appel à Manifestations d’Intentions d’Investissement), avec un temps d’instruction pour une demande de pose d’armoire réduit de deux mois à quinze jours. Bordeaux, elle, reste située en « Zone Très Dense », et le déploiement sur le centre-ville prend plus de temps, principalement en raison des bâtiments classés à l’Unesco. 

Pour le maire de Carbon-Blanc et délégué à la métropole numérique, Alain Turby, Bordeaux est en train de rattraper son retard. « En réalité, il y a une capacité réelle à déployer. Orange a fait un constat rapide : on ne déploie pas dans le centre aussi facilement que dans les nouveaux quartiers, où l’on passe en souterrain », affirme-t-il en nous recevant dans la mairie de sa commune. « On a voulu accélérer les permis de construire. Quand je suis arrivé, nous étions à 30% de zone couverte. Sur les 173 000 logement de la ville, 31% sont raccordables, on était à 19% en 2014. En 2015, on en a raccordés 15 000 de plus. En 2016, on en prévoit 50 000 de plus et 65 000 logements supplémentaires en 2017 ». Le responsable affirme être en contact régulier avec le responsable d’Orange et faire un bilan tous les mois sur le sujet. Encore une fois, isolé, l’exemple de sa commune est très parlant. « En septembre 2016, toute la zone sud de Carbon-Blanc va être raccordée à la fibre. Mais ça pose un problème à ceux qui sont au nord… Il faut bien délimiter la zone à un moment. Déjà qu’Orange accepte de ne pas faire cinq zones et qu’ils n’en font que deux, c’est un bel effort. Je ne peux pas leur demander de déployer tout le territoire d’un coup. Carbon-Blanc ne sera totalement déployée qu’au début de l’année 2018 ». 

Évidemment, le dossier est porteur, mais pas question d’y trouver des guerres de clochers. La fracture numérique n’est cependant pas qu’une expression. De plus en plus, on constate une désertification des zones les moins couvertes. 160 communes françaises sont actuellement situées en « zones blanches » : elles n’ont même pas d’accès au réseau 2G. 2200 bourgs n’avaient pas accès à la 3G en 2015. La réalité est aussi une question de coût : pour les zones denses, on parle de 6 à 7 milliards d’euros pour les opérateurs et de 13 à 14 milliards pour les zones moins denses, les collectivités bénéficiant évidemment d’aides publiques. Reste que le dossier de la métropole bordelaise avance. Nous avons voulu faire le point sur l’état du chantier avec Alain Turby, moins de deux mois après l’annonce du contrat passé entre Bordeaux Métropole et Orange, et parler de ce qui restait encore à faire. Voici quelques éléments de réponses. 


Fibre : Alain Turby fait le point from Aquipresse on Vimeo.

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