LGV et Cité du Vin : quel impact sur la pratique touristique ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/01/2019 PAR Sybille Rousseau

@qui ! : Pourquoi est-ce l’ESILV qui porte cette étude ?
Gaël Chareyron :
Depuis quelques années l’ESILV a développé une expertise reconnue dans le domaine de l’analyse de données de réseaux sociaux. Les chercheurs du groupe DIGITAL du De Vinci Research Center travaillent sur le big data au service des études sur les touristes et le tourisme depuis 2011.

@qui ! : De quelle manière vont-ils la réaliser ?
G. C. :
Cette étude utilisera les données issues de sites tels que TripAdvisor ou Flickr pour mieux comprendre les usages des personnes qui utilisent ces réseaux. Il s’agit d’étudier les « traces volontaires » des usagers des différents sites. Au-delà des commentaires ou des images, l’équipe se concentrera sur l’analyse des circulations et des évolutions de pratiques. Un focus particulier sera porté sur le développement de nouveaux algorithmes d’analyses touristiques, permettant de visualiser l’évolution des pratiques et l’impact d’un nouveau site sur le territoire. Les deux cas d’études naturels, en cela qu’ils détiennent une importance majeure pour la ville de Bordeaux, seront la Ligne Grande Vitesse et la Cité du Vin. En outre, une partie de l’étude se déroulera in-situ afin d’élaborer avec les partenaires des outils spécifiques pour la destination.

@qui ! : En quoi la nature de cette étude est-elle innovante ?
G. C. :
Un des points forts de cette étude est de mixer les données issues d’Internet avec les données dont disposent les partenaires de l’étude (Bordeaux Métropole) pour proposer un modèle permettant de mieux comprendre les pratiques des touristes et leurs attentes. Il s’agit d’aller plus loin que les habituelles approches qualitatives et de proposer une approche fondée sur le retour des touristes et pas seulement sur l’offre disponible.

Vue du Pont de Pierre


 @qui! : Que peut concrètement apporter cette étude à Bordeaux Métropole et à l’office du tourisme ?
G. C. :
Cette étude doit apporter des nouveaux outils pour mieux comprendre l’évolution des pratiques touristiques tant pour la métropole que pour la région. Comprendre les flux, analyser les différentes typologies de touristes et mesurer le lien entre la Ville de Bordeaux et les principaux lieus touristiques proches ou lointains (Paris) seront autant d’informations que Bordeaux Métropole et l’office du tourisme pourront exploiter dans leur stratégie.

@qui ! : Une telle étude a-t-elle déjà été menée auprès d’une autre collectivité ?
G. C. :
Les chercheurs de l’équipe ont été ou sont impliqués dans des projets avec par exemple la région Centre et son programme NaTour qui a étudié les pratiques et les représentations du patrimoine naturel, du territoire, du terroir et des paysages de la Région, telles qu’elles sont imaginées, expérimentées et racontées par les touristes et les habitants. A partir d’enquêtes qualitatives menées in situ et sur les réseaux sociaux numériques, des résultats du programme Imagitour (2012-2014), des travaux théoriques ou empiriques sur le sujet, NaTour s’est penché sur la manière dont les touristes, les visiteurs et les habitants imaginent et pratiquent la nature dans la région.

@ ! : Comment cet audit va-t-il se matérialiser ?
G. C. :
L’idée est de co-construire un tableau de bord dynamique permettant aux institutions d’appréhender l’image de la destination sur les réseaux sociaux à vocation touristique. Un tableau de bord qui sera utilisé en interne par les partenaires. Des études sur place donneront lieu ensuite à des analyses et feront office de rapports, en particulier sur l’impact de la LGV et de la Cité du Vin.

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