Lormont : Lancement des Rencontres Citoyennes en avril !


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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 13/04/2019 PAR Joël Aubert, Yoan Denéchau et Emmanuelle Diaz

@qui.fr- le 29 avril verra le lancement des Rencontres Citoyennes « version 2019 » sur un mode un peu différent de celles d’avant, puisque précédées cette année, d’une plénière. Pouvez-vous nous parler de l’idée qui a prévalu pour sa mise en place, ainsi que des ateliers de co-construction qui permettent de débattre, mettre les idées sur la table et chercher des solutions ?

 

Jean Touzeau, Maire de la commune- C’est un nouveau cycle de rencontres et surtout, une volonté de la ville d’essayer de toujours valoriser ce qui a pu être mis en avant ou ce qui peut nous permettre de mieux faire vivre ce lien. Et je pense que l’actualité de l’année, avec ses difficultés qui apparaissent dans la façon avec laquelle on peut, en dehors des échéances électorales, faire en sorte que les mots de « co-construction », « participation » et « citoyenneté » se déclinent d’une façon concrète, est un élément fort de notre démarche ;

Une démarche qui n’est pas nouvelle mais différente et qui correspond à une réflexion profonde : dans la crise que nous vivons actuellement, la ville doit jouer un rôle majeur pour faire vivre cet échelon communal comme un échelon où les mots de « démocratie citoyenne » peuvent prendre tout leur sens.

J’ai toujours cru, en tant que maire depuis des décennies, à cet espace là, la commune, comme un cadre qui permet très concrètement de progresser dans ce lien.

Cadre où le maire et les élus sont vraiment proches mais qui permet aussi, à l ‘image de ce que nous proposons aujourd’hui, de faire évoluer les dispositifs en prenant en compte les évolutions globales.

Des propositions qui constituent une étape, une initiative qui prend en compte ce qui a pu être fait et dit que là, on a peut-être une piste qui peut nous permettre de faire encore mieux. Depuis 1995 à Lormont on a eu les comités de quartiers (ça a marché un temps), puis les conseils citoyens et toujours cette démarche positive qui consiste à faire évoluer les dispositifs pour essayer de les améliorer.

Le 29 avril prochain, ce qu’on propose ce sont des échanges et une concertation précédant la rencontre. Il y aura de l’émulation.

C’est donc un élément très positif qui consiste à dire avec beaucoup d’humilité : prenons en compte cette soif, comme on prend en compte sur chaque dossier, l’avis de l’habitant entre deux étapes électorales où l’élection donne la légitimité démocratique.

Donc, on fait évoluer la méthode mais l’objectif est le même.

Avant, les rencontres globales faisaient un peu la synthèse de cette démarche décentralisée dans les quartiers. Là, on lance la démarche et ensuite, ça permet dans les semaines et les mois qui viennent de pouvoir travailler.

Deuxième évolution : on veut essayer de les rendre un peu plus intéressantes, attractives en mettant en avant des thématiques fortes, des projets qui permettent à ceux qui viennent dans les rencontres, de pouvoir réfléchir à la substantifique moelle du projet. Et c’est ce que nous allons essayer d’innover avec des intervenants telle l’association DIDEE, au cœur de ces rencontres Brassens-Camus. Des thèmes qui pourront ensuite être décentralisés dans les quartiers. Et puis toujours cette démarche d’ateliers pour co-construire des solutions aux problèmes mis en avant.

On ne le souligne pas suffisamment mais la citoyenneté, devenir citoyen, c’est une contrainte. C »est à dire que dans une société qui est extrêmement individualiste, où on est sur le « moi je », c’est contraignant d’aller dans une démarche où le citoyen, c’est le « nous ».

 

@qui.fr- Dans les thèmes, il y en a aussi qui sont dans l’air du grand débat (développement durable, aménagement du territoire, …) mais appliqués à la ville.

 

J.T- Oui, car les thèmes qui sont mis en avant dans le cadre du projet de ville, ne sont pas suffisamment consensuels aujourd’hui pour ces grands débats de société (sauf dimension environnementale, l’avenir de la planète, comment on change nos modalités de vie dans les domaines de la santé de la mobilité de l’alimentation…). Et nous essayons dans une ville où on vient de porter un grand renouvellement urbain de prioriser, aujourd’hui, ces dimensions là qui sont beaucoup plus qualitatives. Comment, par exemple, on va prioriser un certain nombre de jardins privés ou publics et montrer que cette chaîne a un impact sur le plan de la santé. Sans compter le côté éducatif.

Deux projets emblématiques vont avoir lieu dans les mois qui suivent :

dans l’espace central de Montaigne, nous avions deux sites : l’ancienne école Montaigne et l’ancien centre social que nous avons rasés. J’ai refusé des constructions en cœur de ville et donné la primauté à un grand jardin. Et le centre social travaille avec les familles à comment mettre en valeur ces jardins.

Par ailleurs, nous reconstruisons la résidence Victor Hugo avec Logévie, avec au cœur un jardin cultivé par les personnes âgées qui pourront préparer les produits dans les cuisines de la résidence. C’est très concret. C’est la cohérence dans ce projet de ville et la dimension santé nature qu’on essaie de prioriser.

@qui.fr- Un point sur les dernières grandes opérations de rénovations urbaines réalisées ?

J.T- Dans nos communes, on a déjà un certain nombre de pratiques de ce qui apparaît comme essentiel dans les territoires. Carriet, c’en est l’exemple même avec l’achèvement du renouvellement urbain.

Nous disons que Carriet doit devenir le Parc de Carriet car c’est le seul espace de la Métropole qui est à flanc de colline.

Dans les années 1995, nous avons réalisé en première phase du renouvellement urbain, ce qui était prioritaire en la matière :

-l’arrivée du tram et le désenclavement à travers les transports

-la reconstruction de toutes les écoles

-la crèche (bâtiment de Mireport transformé en pôle d’accueil pour les 0-3ans )

C’est à dire qu’on a déjà sur Carriet, ce qui au tout début d’une opération de renouvellement urbain, apparaît comme une priorité (désenclavement, école et services). Pour la deuxième phase, il faut prioriser le logement et l’habitat avec 750 à 800 logements qui seront réhabilités avec l’aide de Domofrance, dont c’est le patrimoine.

A ce sujet, lire aussi : Métropole | Logement social : Logévie cède 2069 logements familiaux à Domofrance

A noter également les près de 200 bâtiments qui vont être démolis sur le bas de la cité Carriet pour finir la cité jardin en pavillons individuels. Donc, de la réhabilitation avec un peu de démolition en haut, en bordure de rocade, pour donner la dimension attractivité économique et accès à l’emploi.

Autre élément fort : la reconstruction de la piscine municipale atteinte par le poids du temps. Donc, on anticipe les difficultés. On reconstruit dans le cadre des programmes métropolitains, départementaux et régionaux une piscine de façon à ce que si l’autre nous lâche dans les trois années qui viennent, on ait celle-ci.

@qui.fr- Qu’en est-il de vos actions menées l’an dernier contre les incivilités (lettre au premier ministre et suggestion d’un partenariat entre polices municipale et nationale) ?

J.T– sur ce point là, ça va mieux.

Il y a encore quelques phénomènes de rodéos mais l’appel que nous avons lancé à un certain nombre de maires a mieux été entendu

Quelques problèmes perdurent car on a aujourd’hui, des forces de police qui en terme d’effectifs et de présence sont très fragilisées, notamment par les Gilets Jaunes.

Reste à savoir si en tant que maire, je peux créer ou porter davantage quelque chose qui permette d’améliorer la situation. La réponse est oui sur les politiques de prévention, sur l’école, mais pour ce qui est de la sécurité, c’est une compétence régalienne de l’État.

La police municipale a un rôle bien défini et accompagne dans l’îlotage, la police nationale. On a une approche de complémentarité. C’est pourquoi nous avons créé un bureau de police qui permet aux polices nationale et municipale de se retrouver ensemble en cœur de ville pour une meilleure collaboration.

 

Jean Touzeau from Aquipresse on Vimeo.

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