Lost in Transition, fabrique du monde de demain


Pierre Rateau
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/08/2016 PAR Pierre Rateau

Depuis hier, l’ACIDD, Association Communication et Information (& Innovation) pour le développement durable, tient sa 14ème Université d’été, entre les murs du Marché des Douves à Bordeaux. Pendant deux jours, experts issus du monde de l’entreprise, de la classe politique ou du secteur associatif sont là pour débattre, partager, et surtout réinventer le monde demain. Une prospective durable et profondément humaniste pour un monde en transition.

Trouver des repères communs

« Lost in Transition », c’est d’ailleurs le titre de cette édition qui lance une séquence de deux années de travaux. Un clin d’œil au film Lost in Translation de Sofia Coppola, et un « rappel de l’interrogation actuelle agitant un monde qui se transforme à grande vitesse », comme expliqué en ouverture par Vincent Baholet, Président de l’ACIDD. « Le monde se transforme très rapidement au gré des transitions numériques, sociales, écologiques… Les gens sont souvent un peu perdus, nous avons donc besoin de construire des repères », ajoute quant à lui Gilles Berhault, délégué général de l’association.

Trouver des repères communs, là était l’enjeu pour la première journée. Devant les 200 participants, membres de la société civile, élus et responsables du monde associatif ont échangé autour des thèmes qui forment le développement durable au sens large. Au programme : le bouleversement de la notion de territoire, la justice sociale dans la transition, l’alimentation, le partage de valeurs et la coresponsabilité, ou les enjeux futurs de la société numérique. Tout au long de la journée, la communication, leitmotiv des organisateurs comme des participants, a permis de « redonner du sens ».


Lost in Transition - Table ronde d'ouverture


Au fil des discussions, des pistes se sont dégagées pour établir une « grille d’analyse globale », selon les vœux de Gilles Berhault. Citons en exemple l’aspect aujourd’hui mouvant et dématérialisé du territoire, défini par Arnau Queralt, directeur du Conseil pour le développement durable de Catalogne, comme le « lieu où nos actions quotidiennes peuvent avoir une influence ». C’est-à-dire à peu près partout. Autre temps fort de la journée, l’intervention de Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l’Homme au Maroc (CNDH), coordinateur société civile de la COP22, qui a appelé à être « plus inventif que le désastre » en vue de la COP22 de Marrakech, en novembre prochain.

Le point de départ de solutions d’avenir concrètes

Entre personnes attentives les unes aux autres, l’échange a manifestement bien fonctionné. Mais si la communication est primordiale pour poser les problèmes et réfléchir à leurs solutions, elle ne se suffit pas à elle-même. Dans cette Université d’été, les projets concrets succèdent à la parole. En commençant par le Marché aux initiatives, venu clôturer la première journée. « Autour de tables de 10 à 15 personnes, les participants partagent leurs solutions concrètes, des solutions opérationnelles et qui marchent », précise Gilles Berhault.

En ce mardi 30 août, la deuxième journée sera exclusivement consacrée au développement de projets innovants. « En partant de ce qui s’est passé la veille, on emploie une démarche de travail collaborative pour faire émerger une solution, et mettre en lien des personnes capables de poursuivre cette solution après notre Université d’été », décrit le délégué général de l’ACIDD.

Car l’Université n’est qu’un point de départ : rencontres et conférences rythmeront les deux prochaines années de cette séquence, pour que Lost in Transition se retrouve dans un futur concret. Pendant un an, les solutions choisies aux cours des ateliers seront ainsi accompagnées par l’ACIDD, l’objectif étant de les présenter en ouverture de la prochaine session à la rentrée 2017. Pour les détenteurs d’idées qui souhaiteraient participer aux ateliers l’année prochaine, les critères de sélection sont simples : un peu d’expérience, et surtout la conviction de vouloir être acteur du futur.

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