Mobilités, habitat, industrie, les dossiers sur la table de Bordeaux Métropole


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/10/2020 PAR Yoan DENECHAU

Si une grand part de la façade atlantique échappe pour le moment au couvre-feu, Alain Anziani prévient que cette mesure « n’est pas totalement écartée » pour la métropole bordelaise. Alors que les élus métropolitains se réunissent ce vendredi, le président de Bordeaux Métropole s’attarde sur la gestion des conséquences du Covid-19 au niveau économique. « Nous sommes en train de réfléchir à plusieurs nouveaux volets d’aide pour soutenir les entreprises du territoire, notamment sur la transition écologique et la digitalisation ». Alain Anziani annonce préférer la subvention au prêt. « Les entreprises ne doivent pas mourir faute de trésorerie. Leurs difficultés pourraient s’aggraver en ayant à rembourser le prêt garanti par l’État ».

Mobilités : allier réflexion et action

Autre sujet de réflexion à l’ordre du jour du conseil métropolitain du 23 octobre : la nouvelle stratégie de mobilité. « Plusieurs nouvelles solutions s’offrent à nous dans le cadre de ce nouveau schéma : soit nous misons plus sur les BHNS, le fleuve, de nouveaux trams et bus ou encore la connexion avec les territoires extérieurs par le RER métropolitain », éclaire Alain Anziani. La Métropole étudie par ailleurs la possibilité de créer de nouveaux franchissements, comme le téléphérique.

Le président de Bordeaux Métropole l’assure : ces débats ne suspendent pas pour autant les dossiers urgents. « Nous accélérons, plutôt que suspendre. Le TER Libourne-Arcachon sans décharge à Bordeaux Saint-Jean reste dans nos priorités. Nous continuons également d’avancer sur le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) entre Talence et le CHU ». La concertation autour du Bus à Haut Niveau de Service reliant Saint-Aubin de Médoc à Bordeaux continue elle aussi, malgré un recours validé contre le BHNS par la cour administrative d’appel de Bordeaux en fin d’année 2019. « Il y aura un nouveau recours, c’est certain, affirme Alain Anziani, mais j’espère une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) d’ici janvier ». La Métropole semble par contre délaisser le projet d’extension du tram vers Gradignan, « trop cher [136 millions d’euros, NDLR] et avec un taux de rentabilité faible », précise le président de Bordeaux Métropole.


Encadrement des loyers : Bordeaux Métropole candidate

C’est le deuxième gros dossier de ce conseil métropolitain. Alors que la reconquête de l’hypercentre a débuté à Bordeaux, la Métropole officialise sa candidature pour l’expérimentation de l’encadrement des loyers sur cinq ans. « Seules les communes volontaires expérimenteront », rassure Alain Anziani. Face à la pression immobilière que subissent Bordeaux et sa Métropole depuis plusieurs années, l’encadrement des loyers apparaît comme une bonne solution pour permettre aux bordelais de rester dans leurs ville. D’après la Métropole, 65% des habitants de logements locatifs privés « ont des ressources modestes les rendant éligibles aux logements financés en Prêts Locatifs d’Utilité Sociale ».

Ford Blanquefort : « la phase deux de la réindustrialisation démarre »

« Ce devra être une industrie ». C’est la seule indication qu’Alain Anziani donne sur les critères de sélections de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) du « Terrain des Circuits ». Cet espace de 12 hectares est un morceau de l’ancien site Ford de Blanquefort, dont le projet de réindustrialisation est porté par la Région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux-Métropole. L’AMI entrera dans la phase d’audition des porteurs de projets à compter du mois de novembre. Pour autant, les discussions entre les collectivités et Getrag Ford Transmission (GFT) ne se sont pas arrêtées. « C’est compliqué, explicite Alain Anziani. Getrag veut rentabiliser et nous voulons réindustrialiser. Le site complet représente un foncier considérable (80 hectares, NDLR) »…

Pour rappel, le site de Ford Blanquefort était divisé en deux : Ford Aquitaine Industries, l’usine de boite de vitesse fermée en juillet 2019, et l’usine Getrag Ford Transmission, gérée par Ford et le groupe canadien Magna jusqu’en août dernier. Après le départ de Ford, c’est donc Magna qui doit récupérer la totalité des parts de l’usine GFT. Concernant ce rachat, Alain Anziani tempère : « la Région est très enthousiaste, Bordeaux Métropole plus sceptique. Nous avons déjà trop espéré concernant l’activité de ce site ».

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