« Notre ville reste toujours au service des habitants », Alain Anziani, maire de Mérignac


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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 12/01/2021 PAR Mélanie Philips

Avant de faire un bilan des projets qui orneront 2021, un point sur la situation sanitaire est nécessaire. Alors que la campagne vaccinale débute dans la région, Alain Anziani, maire de Mérignac et président de Bordeaux Métropole, propose l’une des maisons des associations de la ville comme centre de vaccination. Et malgré une situation sanitaire qui laisse à désirer, Alain Anziani ne se montre pas pessimiste quant aux finances de la ville. Le budget programmé pour 2021 s’élève à  27 millions d’euros en termes d’investissement. Un record, « qui peut paraître paradoxal au vue de la situation actuelle. On va faire plus que ce que l’on n’a jamais fait à Mérignac en termes d’investissement », se félicite le maire. Avec une maîtrise de la dette et sans monter la pression fiscale. 

Mérignac, un « territoire solide »

Qui dit économie mérignacaise dit aéronautique. Un secteur qui connaît à Mérignac des « donneurs d’ordres comme Thalès, Dassault, qui ont les reins solides. Comme Dassault qui continue de signer des contrats », explique Alain Anziani. Ainsi, l’aéronautique militaire compense l’aéronautique civile. Ce qui fait que le secteur s’en sort malgré les difficultés. « Des éléments permettent de dire que l’activité repartira avant 2023-2024, mais restons prudents », assure le président de Bordeaux Métropole, qui reste optimiste quant à cette question. 

Un optimisme d’autant plus serein que Mérignac se trouve dans une position de « territoire solide » en terme d’attractivité économique. Dans la continuité d’une « décennie exceptionnelle », les projets économiques se poursuivent. C’est notamment le cas avec le chantier du 45ème parallèle ou encore le choix de Groupama-Gan qui installe son campus du futur à Mérignac. Livré au premier semestre 2022, il devrait porter à 7.000 le nombre d’emplois dans la filière banque-finance-assurances à Mérignac. 

Malgré la période compliquée que nous traversons, l’investissement est de taille en 2021 avec, pour rappel, une enveloppe de 27 millions d’euros prévue. Un budget qui servira notamment au secteur Marne-Soleil – bientôt desservi par le tramway – qui est en pleine mutation pour en faire « un meilleur paysage urbain avec des logements et du service ». Paysage où le piéton a toute sa place, ainsi que la nature avec les 10 000 arbres qui y seront plantés. Deux projets sont en cours « l’îlot Fiat » et « l’îlot Castorama », qui représentent un total de plus de 600 logements – dont plus de 40% de logemenst sociaux – ainsi que 14 cellules commerciales. Sur ce secteur, la ville est en discussion avec le groupe Leroy-Merlin « pour qu’il nous cède une parcelle et qu’on puisse aménager un groupe scolaire », explique Alain Anziani.

Un centre-ville en transformation

Ce budget investissement servira aussi à l’un des projets qui tient le plus à coeur à Alain Anziani : l’ilot de La Poste, dans la continuité de la Médiathèque. « Aujourd’hui on a une des Postes qui marche le mieux dans toute l’agglomération ». Son projet autour de celle-ci, la création de logements et de commerces. Aussi, la volonté d’Alain Anziani est d’aménager, « une mini forêt urbaine de 1 500m2 ». Un protocole d’accord avec Poste Immo devrait être signé à la fin du mois de janvier. 

La finalisation de la ZAC du centre-ville, avec notamment l’ouverture du Monoprix et la livraison de 111 logements, marque ce début d’année. D’autres transformations et nouveautés sont prévues comme le nouveau commissariat – très attendu -, une halle gourmande en lieu et place de l’ancien supermarché Casino, un pôle jeunesse réunissant une offre de services et de logements pour les jeunes ou encore la reconstruction du gymnase Léo Lagrange, incendié en décembre 2018. Enfin, une Maison de la Nature va s’implanter à côté de l’école du Parc et du conservatoire. Ce bâtiment de 2200 m2 est immergé dans la nature, entouré d’un espace vert de 8000 m2 et doté d’une mare. Le coût de ce projet s’élève à 2,4 millions d’euros. 

Côté culture, l’ouverture de la librairie « Le pavé dans la marge » rend particulièrement fier Alain Anziani. Pour que cette librairie indépendante puisse voir le jour, la mairie prend en charge 1/3 de ses loyers. Bien que fermé pour des raisons qui sont malheureusement évidentes, les travaux du Mérignac Ciné se poursuivent. Le monde de la culture, dont le cinéma fait partie, souffre énormément de la situation sanitaire. C’est pourquoi la ville accompagne au mieux les exploitants en proposant une exonération de loyers, « c’est notre devoir », assure Alain Anziani. Et ce, tout le temps de la fermeture administrative. 

Sport et éducation à l’honneur

« Notre ville reste toujours au service des habitants », se réjouit le maire de la ville. C’est pourquoi il souhaite créer un réseau de concierges de quartier avec des agents municipaux qui seront affectés à un quartier, avec la mission de « faire remonter tout ce qui ne va pas ». L’ouverture de Maisons des habitants quant à elle se poursuit dans les différents quartiers. Celui d’Arlac est le prochain sur la liste avec une livraison estimée début 2022 suivi de La Glacière, fin 2022. Capeyron pourrait se voir ajouter sur la liste. Autre dimension de la proximité selon Alain Anziani, une deuxième édition du budget participatif a été lancée, avec un budget de 350 000 euros cette fois. 

La ville de Mérignac compte déjà bon nombre d’équipements sportifs. Afin de renforcer ce maillage, des projets sont là aussi prévus. Malgré un recours effectué par les riverains contre le water jump, les échafaudages commencent à se mettre en place pour la construction du futur stade nautique métropolitain et Alain Anziani espère  « que le calendrier sera tenu ». S’ajoute à cela la création d’un pôle tennistique à la Roseraie (juillet 2021), la réalisation d’un terrain synthétique de rugby au Burck (mai 2021) et d’un terrain d’entraînement de rugby sur le complexe Brettes (juin 2021). Un effort sur l’équipement sportif qui s’est d’ailleurs vu récompensé par la labellisation « Commune Terre de jeux », qui permettra à la ville, en vue des Jeux Olympiques de Paris, d’accueillir les délégations internationales en stage de préparation dès 2023.

Enfin, premier budget de la ville, l’éducation reste un axe fort de la commune qui va connaître d’ici 2024, une augmentation d’environ 12% de la population scolaire. Pour répondre à cette demande, l’ouverture de 26 classes supplémentaires est nécessaire. Outre la réflexion autour de la création d’un nouveau groupe scolaire à Marne-Soleil, la commune s’est lancée dans un cycle de réhabilitation et d’études d’extension sur plusieurs écoles de la ville (Berthelot à Arlac, Arnaud Lafon à Chemin long ou encore Oscar Auriac à Beutre).

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