Rive Droite : panOrama fête ses dix ans à Cenon!


Rodolphe Escher
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 10/03/2020 PAR Clément Bordenave

« Le Parc des Coteaux, ce sont 400 hectares qui vont de Bassens à Floirac en passant par Lormont et Cenon » explique Charlotte Hüni, directrice du festival panOrama. Cet espace privilégié au cœur de la métropole fait l’objet de forts enjeux en 2010 lors de la mise en place de ce projet. En effet, les habitants de la métropole ne connaissaient pas ou peu le parc et il fallait qu’ils se réapproprient positivement ce lieu. A cette époque le Rocher Palmer voit le jour et l’idée de créer un espace culturel au cœur de la cité et par la même de désenclaver ce territoire, fait son chemin. « Nous avons fait le choix de l’entrée culturelle et artistique parce que cela tombait aussi à un moment ou il était bon de faire la démonstration que la rive droite est une terre de culture », raconte Charlotte Hüni.  La valorisation par une randonnée artistique et d’autres manifestations n’est donc qu’une continuité logique pour le GPV qui initie alors ce projet qui, depuis, a fait du chemin.

« La première édition en 2010 a posé les bases de deux axes forts dans la programmation, à savoir les marches, qui sont des randonnées artistiques mais aussi la Nuit Verte, une balade plus courte de nuit qui a lieu dans un seul parc; cette année cela sera à Cenon au Parc Palmer », annonce Charlotte. Pour le Parc Palmer il n’est nullement question pour Charlotte et ses équipes de faire découvrir un parc méconnu puisque comme elle le dit « tout le monde sait où se situe le Parc Palmer, mais sur la proportion qui savent où est Palmer quels sont ceux qui sont allés derrière le château Palmer ? Quels sont ceux qui sont allés de ce château au château Tranchère ? Je pense qu’ils sont nettement moins nombreux » affirme-t-elle. Au-delà de la mise en lumière d’un parc isolé ou peu connu comme cela a pu être le cas lors des éditions précédentes avec le Parc de l’Hermitage ou le Parc de l’Observatoire de Floirac, c’est ici la redécouverte d’un territoire qui prime. Montrer les possibilités des chemins qui traversent ce parc afin de rejoindre la mairie de Cenon et donc permettre aux habitants de mieux comprendre ce lieu central du quartier.

Un événement culturel qui se veut proche des habitants de la rive droite

Finalement cet événement c’est surtout une manière de s’adresser directement aux habitants en invitant la culture au centre de leur vie et de leur ville, « il y aura un gros problème si on crée un événement culturel dont la presse va parler et dont les Bordelais vont s’emparer mais auquel aucun habitant de la rive droite ne sera venu » s’inquiète Charlotte. Il est donc important pour elle de s’entourer d’acteurs de terrain mais aussi de s’implanter au cœur du quartier Palmer avec son « quartier général » qui pose cette année ses bagages en plein cœur du quartier, et propose des animations et ateliers. Ce dispositif de rencontres avec les habitants permet aussi de mieux cerner les attentes et les réticences des résidents du quartier et d’aider à mieux faire comprendre le projet et à intéresser les visiteurs.

Un intérêt qui aurait pu faiblir avec les années ; après dix ans à arpenter en long en large et en travers ce Parc des Coteaux certains pourraient douter de l’originalité des éditions qui se succèdent, mais Charlotte souhaite rassurer sur les découvertes que l’ont fait d’une année à l’autre. « Chaque édition même si l’on passe parfois par les mêmes chemins ne sera jamais la même. L’artiste qui accompagne cette marche, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, va apporter sa vision et sa perspective du parc, le nombre de personnes que nous sommes varie aussi beaucoup et l’expérience n’est pas la même si l’on est 50 ou 200 à marcher. On peut marcher du Nord au Sud ou du Sud au Nord et la vision du parc change alors complètement, la vitesse de marche varie elle aussi et cela change complètement notre rapport au Parc des Coteaux », clarifie Charlotte Hüni.

Après dix années au service des habitants de la rive droite et de la métropole, l’intérêt des habitants pour cet événement et les résultats sont là. « Quand on a fait la première nuit verte au parc de l’Hermitage à Lormont qu’absolument personne à l’exception des Lormontais ne connaissait, on était entre 1500 et 2000; en 2018 pour la dernière édition de la nuit verte nous étions 10 000 dans le Parc de l’Observatoire à Floirac », se félicite la responsable de panOrama. Un bilan positif donc même si elle ne souhaite pas que cet anniversaire soit l’occasion d’un bilan mais plutôt d’une ouverture vers l’avenir: « on sera attentif à ce que pour nos dix ans on soit aussi nombreux que pour les 8 ans, mais au lieu de s’arrêter sur ces dix années on va plutôt se projeter sur les 100 ans qui viennent ! »  

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! MÉTROPOLE > Nos derniers articles