Tourisme: « Destination Bordeaux Bassins à flots » associe les acteurs culturels des deux bassins


Sarah Dumeau
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/08/2019 PAR Sarah Dumeau

Le projet est né très naturellement. « On travaille avec nos collègues de quartier, on a commencé à avoir des échanges » affirme Raphaël Dupin. Avec l’arrivée imminente des Bassins de Lumière, centre d’art numérique qui devraient voir le jour en 2020, quatre « gros » opérateurs seront dénombrés sur la zone des Bassins à flots. « Les visiteurs pourraient avoir envie de faire de la découverte croisée » observe le directeur général de Cap Sciences. Du reste, il n’hésite pas à considérer les Bassins à flots comme « le pôle touristique de Bordeaux ». Avec environ 400 000 visiteurs par an pour la Cité du Vin, 200 000 pour Cap Sciences et autant de prévus pour le Musée de la Mer Marine et les Bassins de Lumière, c’est un flux important de personnes qui circule chaque jour dans la zone, et qui ne demandent qu’à être guidés. En associant différents acteurs, comme les restaurants, bars et hôtels qui figurent aux alentours, les membres fondateurs espèrent « être capables de prôner ensemble une destination, une vraie valorisation de la zone » comme le confie Augustin de Cointet de Fillain, directeur des Bassins de Lumière.

« L’union fait la force » pour faire de ce lieu un véritable quartier

« Historiquement, Cap Sciences était tout seul au bout des quais, c’était le seul bâtiment qui n’avait pas encore été ravalé » indique Raphaël Dupin. « Aujourd’hui, il y a un changement de dynamique du quartier qui est juste formidable pour nous ». Le processus ne date pas d’hier. L’ouverture de la Cité du Vin a déjà entraîné un flux supplémentaire de visiteurs étrangers pour Cap Sciences. L’association « Destination Bordeaux Bassins à flots » voudrait poursuivre cette dynamique. L’idée : régler toutes les questions logistiques qui irritent les visiteurs. Comment et où se garer ? Où aller boire un verre après l’exposition ? Où trouver un petit restaurant pour se reposer après une longue journée de visites culturelles ? Toutes ces questions seront réglées par les différents partenaires qui se renverront mutuellement leurs visiteurs.

Parler ensemble logistique, communication et projets culturels

La zone étant assez excentrée du centre-ville, l’accessibilité est un problème central qui invite les différents acteurs à se regrouper pour parler d’une même voix aux pouvoirs publics. Mais résoudre les problématiques d’urbanisme est loin d’être le seul objectif du collectif. En matière de communication, les différents acteurs espèrent développer une dynamique de groupe. Pourquoi ne pas communiquer ensemble mais aussi, « créer une cohérence générale en coordonnant les programmations », souligne Augustin de Cointet de Fillain. L’idée de billets groupés pour visiter plusieurs lieux à la fois a également fait son apparition. Il n’est pourtant pas question de créer « un pass Bassins à flots » qui concurrencerait ce que fait déjà très bien l’office de tourisme, rassure Raphaël Dupin. Pour autant, la possibilité de créer des projets culturels communs semble séduire la majorité des acteurs. « A un moment donné, si c’est une destination, il faudrait aussi symboliser cette destination par des afterworks ou un gros événement, un jour, avec tous les gens qui font du tourisme autour des Bassins à flots », soutient ce dernier. Si ce projet ne verra pas le jour dans l’immédiat, l’idée est lancée. Norbert Fradin, président du Musée Mer Marine, en est intimement convaincu. « Nous parlons tous globalement de culture au sens large » se réjouit-il. « Il est important de se concerter même si chacun à ses particularités ».

Rassembler un maximum d’acteurs

Pour ce qui est du budget, il restera assez léger. Les acteurs paieront chacun leur part pour faire tourner l’association. Augustin de Cointet de Fillain précise que cette part ne sera pas trop élevée, « il ne faut pas que cela soit dissuasif ». L’objectif avant tout étant de réunir un maximum d’acteurs touristiques présents dans le quartier. Cinémas, restaurants, escape game… Tous sont invités à rejoindre l’aventure. Pour les projets, « on verra comment ils sont financés aussi en fonction du nombre d’acteurs intéressés » précise Raphaël Dupin. Dans l’année qui vient, le groupe aimerait s’affirmer en tant qu’association avant de proposer des projets communs d’ici un an et demi, deux ans. Pour l’actuel président de l’association, Philippe Massol, également directeur de la Cité du Vin, l’association « traduit le positionnement culturel des Bassins à flot et notre volonté de les faire émerger dans la destination Bordeaux dont ils sont une des composantes ». Bientôt, ce quartier portuaire, en pleine mutation, deviendra peut-être le nouveau pôle touristique de Bordeaux. Les quatre membres fondateurs de « Destination Bordeaux Bassins à flots », en tout cas, vont tout faire pour.

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