A Biarritz, un premier tour aux allures de primaire entre trois adjoints de Borotra


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2014 PAR Julie Devilder

« Ce n’est pas une élection d’alternance mais une élection de succession », estime Michel Veunac, deuxième adjoint à la communication et candidat MoDem d’une liste de rassemblement où se côtoient gens de droite et abertzale de gauche (nationalistes).
Trois candidats ont en effet porté les mêmes dossiers ces dernières années au côté du maire centriste. Mais c’est aujourd’hui l’occasion d' »un tournant pour la ville », juge l’actuel adjoint aux Finances Guy Lafite, PRG soutenu par le PS, le PCF, des centristes et des abertzale.
D’ailleurs pour le premier adjoint à la voirie, Max Brisson, « on n’est plus dans l’héritage de Borotra ». Avec l’UDI et le Parti nationaliste basque, le candidat UMP, persuadé que « des gens ont envie de se faire François Hollande dans cette élection », se voit déjà en tête du premier tour dans cette ville qui a voté à 54,7% pour Nicolas Sarkozy en 2012. Et d’attaquer son collègue de la majorité sortante Michel Veunac qui est, selon lui, « dans une logique d’alliance avec le PS » mais « pourquoi diable le PS irait aider le MoDem ici alors qu’à Pau, c’est l’UMP qui aide François Bayrou? »
Il prévient d’ailleurs qu’en cas d’entente Lafite-Veunac, « il y aura une union de la droite » avec Jean-Benoît Saint-Cricq qui se représente, fort de ses 30% en 2008 avec sa liste anti-Borotra.
Pour tous ceux-là, l’enjeu est donc de se placer au mieux au premier tour pour déterminer le rapport de forces car une chose est sûre : aucune liste ne l’emportera seule. Et le nombre de candidats rend tout pronostic délicat.

Aux sans-étiquette Guillaume Barucq sous la bannière « Vague d’avenir » et Richard Tarditz, ex-champion de football US, s’ajoutent Mathieu Accoh (Front de gauche, hors PCF mais avec des écologistes) et peut-être Franck Perrin (FN) alors que les Biarrots ont voté en 2012 à 9,12% pour Jean-Luc Mélenchon et à 9,96% pour Marine Le Pen.
Tous les postulants y vont en tout cas de leur discours sur le « besoin de proximité » après les années Borotra. Pouvoirs de l’agglomération, qualité des eaux de baignade, reconversion de la cité de l’océan, créations d’emplois dans le tourisme sont parmi les thèmes majeurs.

Le logement comme enjeu municipalEt dans une ville que certains craignent de voir finir en parc de résidences secondaires pour retraités aisés (45% de résidences secondaires, 9% d’habitats sociaux), le question du logement est également centrale.
La commune, très contrainte entre loi littoral, courbes de l’aéroport et espaces boisés classés, est en perte démographique, spéculation immobilière oblige. Entre 1999 et 2009,  le nombre de ménages avec enfants est passé de 3.000 à 1.800.

Michel Veunac pour qui une partie de la réponse se situe aussi sur l’agglomération, veut donc « créer du logement pour les jeunes ménages actifs », quand Guy Lafite entend également limiter la fuite des familles par « une politique forte qui évite les bêtises des années 70 en préservant la qualité architecturale » de la ville.

Mais les grands projets de logements sur les zones d’Aguiléra et d’Iraty sont loin de faire l’unanimité, notamment chez Max Brisson qui refuse la densification et propose entre autres de transformer des écoles en habitations. L’enjeu de cette élection, résume Guy Lafite, sera donc de « savoir si on veut une ville qui perd ses actifs et ses enfants ».

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