Alain Juppé veut reconquérir la CUB


Aqui.fr / Pierre Sauvey
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/03/2014 PAR Pierre Sauvey

Pour lui, cette reconquête passe évidemment par sa victoire à Mérignac: «y jouer l’alternance permettrait de faire basculer la CUB », relève-t-il. Dans son élan, il affirme que le candidat PS Alain Anziani y a augmenté les impôts tous les ans depuis 2008 en tant qu’adjoint aux finances. Vérification faite, il n’y a pas eu d’augmentation des taux locaux depuis 2009. Thierry Millet manque aussi un peu de délicatesse en affirmant que «un maire doit être un maire à plein temps», oubliant un peu vite qu’Alain Juppé a cumulé plusieurs fois des postes ministériels, dont évidemment Matignon, et son mandat de maire de Bordeaux.

La priorité aux communesMais l’enthousiasme est évidemment là, relayé par les intervenants suivants. Le maire sortant de Talence Alain Cazabonne incite les électeurs à «exprimer une sanction très nette du gouvernement». Il tente la carte de l’humour en évoquant «le comportement du président qui ressemble à celui du sapeur-camembert, bien que Président», et moque sans le nommer Vincent Feltesse «une espèce de philosophe de la métropole des cinq sens». Pour lui, «il faut reprendre la majorité car nous sommes pour la priorité aux communes» et «il faut redonner à la CUB un vrai président, un homme d’Etat pour porter la métropole au plus haut niveau».

Anne-Lise Jacquet, candidate à Artigues évoque «la terre de mission» qu’est la rive droite pour la droite, «Corée du Nord  en modèle réduit», où elle «sent poindre la victoire des écharpes bleues». Dominique Alcala, tête de liste à Bouliac, «ne souhaite pas que la CUB prenne plus de compétences, mais que la CUB soit au service des communes et pas le contraire». Christophe Duprat, maire sortant de Saint-Aubin-du-Médoc, souligne enfin les grands projets menés par la CUB, tramway, pont Chaban-Delmas, quais rénovés, Euratlantique… «Nous avons travaillé sur un projet global» affirme-t-il avant de faire acclamer Alain Juppé, «homme politique préféré des français et meilleur maire de France».

La CUB, enjeu essentiel de l’électionAlain Juppé montre le cap aux militants et sympathisants rassemblés: «La CUB, c’est un enjeu important et même essentiel de la prochaine élection» ! Pour lui, « le groupe Communauté d’Avenir est exemplaire par sa cohésion» et « nous sommes co-auteurs de tout ce qui a été réalisé, dont un seul ne saurait se prévaloir, fut-il président». Le fondateur de l’UMP se dit « favorable à la mutualisation de certaines compétences », mais refuse « la fusion-absorption des communes ». Pour lui, « nous devons respecter l’identité communale et la meilleure garantie serait que le président de la CUB soit un maire, et pourquoi pas celui de Bordeaux ? »

Alain Juppé rappelle sa position en faveur de la cogestion, un mode de fonctionnement qui «évite les chicayas». Et il met en avant son «projet communautaire», un «Grand Bordeaux qui devrait devenir métropole de taille européenne». Pour le maire de Bordeaux, qui en a fait son slogan de campagne, «Bordeaux a pris un temps d’avance et doit le conserver». Mais «ça ne sera pas facile» en raison d’un «désengagement spectaculaire de l’Etat», alors que «les impôts locaux sont élevés à Bordeaux et à la CUB».

La conséquence est que « la CUB va devoir se concentrer sur ses priorités, revenir à son cœur de métiers » : logement, transports, stationnement, emploi, eau, collecte des ordures ménagères, risque inondations… En entrant un peu plus dans le détail, il faut « construire des logements», «accélérer la mise à 2×3 voies de la rocade en confiant le projet à des sociétés concessionnaires d’autoroutes, créer des barreaux pour relier les autoroutes autour de Bordeaux, compléter le maillage de transports en commun en site propre, requalifier les boulevards, favoriser la mobilité intelligente, favoriser l’emploi, ne pas remettre en cause la délégation de service public de l’eau à la Lyonnaise des Eaux qui coûterait 100 millions d’euros…». Un projet qualifié de «cohérent, ambitieux et réaliste».  Alain Juppé en est convaincu: «pour toutes ces raisons, il faut gagner, et comme nous sommes unis, nous allons gagner».

(1) La salle offre une jauge de 1.200 places et n’était pas tout à fait pleine.

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