Après la dynastie Grenet, Bayonne peut-elle passer à gauche ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/02/2014 PAR Julie Devilder

Au bar du marché près des Halles ce vendredi, Henri Etcheto a la voix un peu cassée par un virus hivernal. Mais le moral est là. Dans un mois et demi, le candidat PS, professeur d’histoire très implanté dans sa ville, pourrait bien s’installer dans le fauteuil de maire. En présentant son projet qu’il veut « ambitieux et responsable », il se dit d’ailleurs « prêt à assumer les responsabilités que les Bayonnais voudront bien nous confier ». Au programme notamment : renforcer l’action de l’agglomération, construire une ville éco-responsable avec un développement urbain maîtrisé pour « éviter les erreurs du passé », développer des régies de quartiers pour les services de proximité, aménager les douves et remparts en espaces de vie. Avec « une priorité, le commerce bayonnais » et l’attractivité du centre ville.

Dans l’équipe Etcheto, forte d’une union allant du PS au PCF en passant par les écologistes et des membres de la société civile, on estime que « sans le contexte national, l’élection serait déjà bouclée ». Car Bayonne est une ville qui vote à gauche depuis longtemps aux élections nationales : à 59,3% pour François Hollande en 2012, et même à 54,4% pour Ségolène Royal en 2007.

Deux listes à droite, trois à gaucheMais l’impopularité du gouvernement semble compliquer la tâche. Et tous s’accordent à dire que ce sera très serré. Pour Jean-René Etchegaray, candidat UDI soutenu par l’UMP qui présentera son projet le 22 février, « le rêve socialiste s’est quand même estompé sur le plan national et je l’espère sur le plan local » et puis, « Bayonne aime garder la distance vis-à-vis des partis ».  Sylvie Durruty, candidate dissidente UMP qui a pâti de l’accord national UMP-UDI, voit aussi ces municipales comme « le premier rendez-vous pour sanctionner le gouvernement ».

Tous deux sont adjoints de Jean Grenet qui dit soutenir à titre personnel le premier mais sans cautionner sa liste où certains de ses anciens opposants ont été intégrés… Question héritage, tous deux parlent aussi de continuité mais en soulignant que les temps ont changé.  Malgré des points d’accord sur le programme (stop à la pression fiscale, travail sur la proximité, etc.), une certaine cacophonie règne donc à droite et les discussions de deuxième tour s’annoncent tendues même si Mme Durruty pense qu' »on devrait être capable d’être intelligent ».

A gauche, deux listes font face à celle d’Etcheto. Pour Jean-Claude Iriart et Baiona2014, rassemblement « 100% Bayonnais » allant de la social-démocratie à la gauche radicale avec des abertzale (nationalistes), l’ambition est de peser le plus possible au premier tour alors que les deux élus nationalistes ont été perdus en 2008. Aucune hypothèse n’est exclue au deuxième tour pour cette liste courtisée à la fois par les équipes d’Etcheto et Etchegaray, selon M. Iriart.

Les discussions entre Baiona2014 et le Front de gauche (hors PCF) n’ayant pas abouti, Serge Nogues mène lui une autre liste. Façon pour le FG qui met l’accent sur la mixité sociale et la gratuité des transports, de faire campagne contre le FN qui, avec Bernard Oyhenart, mise sur le deuxième tour s’il réussit finalement à boucler sa liste. Un pari difficile pour le parti d’extrême droite avec ses 6,7% aux législatives de 2012 et 11% à la présidentielle.

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