Des élections municipales à fort enjeu en Gironde


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/06/2013 PAR Nicolas César

Le socialiste Vincent Feltesse a-t-il réellement une chance de battre Alain Juppé? A gauche, on se prêt à rêver de conquérir ce bastion de la droite depuis la défaite de l’ancien ministre face à Michèle Delaunay aux législatives en 2007.  Dans un territoire à gauche, la mairie de Bordeaux est à droite depuis 66 ans. Mais, la population de la ville évolue. Il y a actuellement 139 000 inscrits à Bordeaux et 82 000 votants dont 49 000 pour Alain Juppé. Sur ces électeurs 12 à 13000 votent à gauche aux élections nationales. « Il faut en déplacer 7500 pour gagner », avance Vincent Feltesse. Parmi eux, il entend notamment conquérir les jeunes, souvent abstentionnistes. Mais, Alain Juppé jouit d’une belle popularité et d’un bon bilan. En outre, lors des municipales, les électeurs votent avant tout pour une personne et une personnalité. Bordeaux s’est habituée à avoir comme premier magistrat un homme d’Etat, ministre ou ancien ministre. Le dernier sondage disponible sur les municipales à Bordeaux commandé en avril par Sud Ouest, France Bleu Gironde et TV7 Bordeaux donnait Alain Juppé – qui dirige la ville depuis 16 ans – en tête des intentions de vote pour les municipales en 2014, avec 59% des suffrages, contre 41% pour Vincent Feltesse.

La CUB va-t-elle rester à gauche ?Derrière, deux questions se posent : la CUB peut-elle basculer à droite et Vincent Feltesse, s’il est défait, pourra-t-il rester président de la CUB, en étant simple conseiller municipal d’opposition à Bordeaux ? L’intéressé estime qu’il faudrait un « séisme » pour que la CUB passe à droite et qu’il pourrait garder son poste de président de la CUB, en cas de défaite, « ce que je n’envisage pas ». Pour rappel, à l’heure actuelle, la CUB compte 27 communes, 120 conseillers et son rapport de force est de 63 élus de gauche, 57 de droite. A noter que le 1er juillet, Martignas-sur-Jalle a intégré la CUB et que son maire, Michel Vernejoul, est socialiste. De son côté, la droite mise sur une vague « bleue », liée à la déception du mandat du président, François Hollande. Plusieurs communes sont susceptibles de changer de couleur politique comme Saint-Médard-en-Jalles. Ce n’est pas forcément le cas à Mérignac. Mais, une question cruciale se pose : Michel Sainte-Marie va-t-il repartir pour un nouveau mandat ? Si ce n’est pas le cas, sa succession ne se fera pas sans remous. L’issue du scrutin est incertaine à Bruges, commune historiquement à droite, passée à gauche, avec la démission du maire, Bernard Seurot, en cours de mandat en 2010, car soupçonné de malversations financières. 

Libourne, une élection particulière et le spectre du FNHors CUB, en Gironde, les résultats de Libourne seront scrutés à la loupe. Le socialiste Gilbert Mitterrand a laissé la place à Philippe Buisson, son directeur de cabinet, en novembre 2011. Ce dernier n’a donc pas été élu au suffrage universel. Il aura face à lui l’ex député Jean-Paul Garraud, l’un des tenants de la droite populaire, qui s’est publiquement interrogé au niveau national sur l’intérêt de faire alliance avec le FN… Que fera-t-il à Libourne, sur un territoire semi-rural, où le FN gagne du terrain ?  

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