Municipales à Pau : la méthode Habib


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/01/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Un point commun réunira l’ensemble de ses colistiers, assure celui qui a déjà déclaré vouloir être « le maire du mouvement » :   le refus de l’immobilisme et du conservatisme.  « Aucun des 49 candidats ne sera dans la fixité, et j’ai souhaité que tous soient différents. » L’actuel député-maire de Mourenx  s’appuie ici sur l’expérience qu’il a acquise dans le bassin de Lacq. « C’est en mariant des tempéraments variés autour de centres d’intérêts communs que l’on peut avoir une liste harmonieuse, et bâtir un projet. »

De même, si la démarche de son équipe s’inscrit « clairement à gauche », il ne s’agit pas non plus de « la liste d’un parti », insiste le candidat qui vient d’imposer son point de vue dans les discussions, parfois tendues, engagées au sein de la section socialiste locale. Un débat qui l’a amené à se libérer du tandem qu’on lui demandait de former avec André Duchateau, adjoint au maire sortant. Car il n’est pas du genre que l’on entrave.

 « Vous sentez-vous soutenu après les difficultés survenues au sein du PS local ? » lui demande-t-on ainsi. « Maintenant, je suis soutenu par mon équipe » répond-t-il. Circulez, il n’y a plus rien à voir.

« On peut innover dans tous les domaines »« La capacité de travailler en équipe, et la vraie imagination » dont il estime que Nathalie Larradet  fait preuve,  sont appréciées par David Habib. Celui-ci envisage d’ailleurs de lui confier un poste d’adjointe à l’innovation. « Pour faire que Pau soit plus moderne et plus humaine, au sein des services municipaux comme à l’extérieur. Car, dans tous les domaines, on peut innover », dit-il. Tandis que sa colistière insiste sur la notion de dialogue.

La présence du meneur d’hommes qu’est Claude Bergeaud, elle, tient plus du symbole, ou de la caution morale. Trop pris par ses activités professionnelles, il se présente en 49e position, donc inéligible sur la liste. Cet ancien prof, qui n’est encarté nulle part, a voté Mitterrand en 1981 avant de s’estimer frustré, et d’être attiré par la droite puis par François Bayrou. Il explique aujourd’hui son choix en rappelant une réalité incontournable d’une élection municipale : on y vote d’abord pour un homme. « Pour moi, il n’y a pas photo. C’est David Habib qu’il faut pour cette ville. Les contacts que j’ai avec des chefs d’entreprise vont dans le même sens. » L’intéressé, qui sait que « toutes les listes auraient aimé l’avoir sur leur contingent », boit du petit lait. « C’est grâce à Claude Bergeaud et à Nathalie Larradet que l’on va gagner », assure-t-il.

« J’aime les gens »Dialogue, respect des hommes, esprit d’équipe… Reste une question. Les principes avancés par le candidat sont-ils destinés à resserrer des liens avec une population dont la municipalité sortante pourrait avoir donné le sentiment de s’éloigner ? « Je ne veux pas parler du passé », répond-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de préciser, avec un peu de férocité, qu’il n’apprécie guère « les débats engagés sur la procédure ».

« J’aime les gens » tient enfin à rappeler David Habib auquel une image d’homme autoritaire a été attribuée. «J’ai appris cela d’André Labarrère. Je suis un anti-Bayrou de ce point de vue. Lui, il aime les élites parisiennes. Demain matin, à 7h30, je serai dans mon bureau, à la mairie de Mourenx, pour recevoir des habitants. Demandez à François Bayrou ce qu’il fait à la même heure. »

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