Municipales : deux candidats face à Rémy Terrienne à Ribérac


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/02/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

La réélection de Rémy Terrienne, maire socialiste de Ribérac, à peine plus de 4000 habitants, s’annonce plus difficile que la fois précédente, où il avait été réélu dès le premier tour. Face à lui, il y aura une figure de la droite départementale, en la personne du secrétaire de l’UMP, Patrick Favard et un autre candidat, classé très à droite, Bruno Larebière, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Minute » pendant 9 ans et ancien cadre du « Bloc identitaire »*. Même s’il lui manque pour le moment, cinq hommes et deux femmes pour avoir une liste complète, celui qui a appartenu au RPR, à l’UMP et au MNR de Bruno Mégret entend bien « mener une liste sans étiquette avec un vrai projet pour Ribérac. »

L’union à gaucheQuant à Rémy Terrienne, il est parvenu, non sans difficulté à constituer « une union de la gauche » pour ces municipales.  « Le parti socialiste a réussi à trouver un accord avec ses alliés. Les négociations furent difficiles. Le Front de gauche souhaitait neuf candidats dont sept en position éligible. Nous avons finalement octroyé cinq postes en position éligible aux communistes et un poste en position difficilement éligible au Parti de gauche. »
Hier soir, les trois hommes étaient les invités du débat organisé par France Bleu Périgord. Le plus virulent a été Patrick Favard qui a attaqué d’emblée Rémy Terrienne sur sa politique fiscale. « Avec un taux d’imposition de 69 %, Ribérac est la troisième commune  la plus imposée de la Dordogne, ce qui n’est pas sans conséquence sur le développement économique et du tourisme, » a indiqué Patrick Favard.

Pas d’augmentation d’impôts depuis 2009Rémy Terrienne a tenté de se justifier en indiquant que Ribérac était « une ville centre disposant de tous les services, de nombreux équipements qui bénéficient à l’ensemble des communes voisines ». Nous n’avons pas augmenté les impôts depuis 2009. Le niveau de fiscalité reste élevé mais la situation s’améliore. »  Non sans mal, le maire a justifié cette situation par des investissements qui étaient indispensables : l’assainissement collectif et la station d’épuration. Il estime que la nouvelle intercommunalité va changer la donne et va générer quelques économies. « Exemple, l’office de tourisme qui coûte à la municipalité 140 000 euros par an, va passer sous la gestion de la nouvelle communauté de communes. »
Plus posé, ne rentrant pas véritablement dans le jeu de l’affrontement politique entre Rémy Terrienne et Patrick Favard, Bruno Larebière, ex RPR, ex UMP, et ex MNR de Bruno Mégret a estimé que la ville a bénéficié au fil des ans, de larges subventions et d’aides du conseil général, présidé par Bernard Cazeau, ancien maire de la cité. « Avec le départ prévisible de M. Cazeau à la tête du Département, ce temps là est révolu et Ribérac pourrait se retrouver au pain sec et à l’eau. » 

Désertification médicale  Le débat de France Bleu Périgord n’a pas manqué d’aborder la question cruciale de l’accès aux soins. Dans ce domaine, la situation de la ville est jugée critique. Selon l’Agence régionale de santé, il ne restera plus que trois généralistes à l’horizon 2015, au lieu de 6 aujourd’hui alors qu’il en faudra dix pour une population avec les communes avoisinantes d’environ 13 000 habitants. »C’est ma préoccupation numéro UN, se défend le maire. J’ai le souhait de créer une maison médicale mais il faudrait avant tout que les médecins du secteur s’entendent. Je rencontre très régulièrement les professionnels de santé pour trouver des solutions. »
Bruno Larebière avance comme proposition que l’on doit attirer des jeunes médecins en financement leurs études, en échange ils s’engageraient à rester sur une période de dix ans. La situation économique de la ville qui enregistre de graves difficultés fut naturellement abordée. Et la mauvaise nouvelle tombée le matin même de la mise en redressement judiciaire de la carrosserie industrielle Besse et Aupy, qui emploie 51 salariés n’arrange pas les affaires du maire qui a eu du mal à se défendre face aux attaques du candidat de l’UMP. Rémy Terrienne a évoqué le plan de revitalisation comme une des solutions, la zone des Chaumes et ses 440 emplois, des créations d’emplois au centre commerical.
Bruno Larebière a proposé « d’activer les réseaux de la diapora ribéracoise » pour relancer l’économie sur la vllle. Quant à Patrick Favard, il estime que le développement économique d’une ville passe par une meilleure connaissance du monde de l’entreprise. Persuadé qu’il parviendra à constituer une liste complète d’ici le 6 mars, Bruno Larebière, connoté très à droite, par son parcours politique et professionnel,  a finalement joué les arbitres dans ce débat qui a tourné en joutes verbales entre le socialiste et le secrétaire départemental de l’UMP. Mais rien n’est moins sûr que Bruno Larebière soit prêt à appeler à voter pour le candidat UMP à l’issue du premier tour des élections. 
Source : http://fr.metapedia.org/wiki/Bruno_Larebiére
Ré-écouter l’émission sur le site de France Bleu Périgord

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