Talence: Rythmes scolaires, semaine de 4,5 jours … Monique de Marco, candidate EELV, relance le débat


Rémi Lung
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/03/2014 PAR Jules Haverlan

Pour aborder la question du passage à la semaine à quatre jours et demie (qu’elle approuve), Monique de Marco n’était pas seule : quatre invités se sont présentés à ses côtés. Des invités dont le discours, de par leurs professions, ont apporté des faits et des idées très concrètes : Barbara Pompili, députée EELV de la Somme et co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, Martine Alcorta, maître de conférence en psychologie de l’éducation, Didier Cugy, médecin spécialiste du sommeil et Didier Tran Manh Sung, directeur d’école à Eysines (où la réforme est déjà appliquée) ont donc plaidé en faveur de ce nouveau rythme, avec toutefois quelques nuances.

Une réforme qui ne pourra s’appliquer efficacement que si certains changements sont adoptésDurant ces deux heures, la candidate EELV aura surtout joué le rôle d’animatrice de débat. Bien sûr, elle s’est exprimée sur ce qu’elle juge « un projet bénéfique et mieux adapté aux enfants ». Le développement de partenariat avec des associations partenaires, des parents et des professeurs, dans le cadre des Temps d’Activités Périscolaires (TAP). Une opportunité selon de démocratiser les activités culturelles et sportives. « Il faut élargir les missions de l’école, et la faire évoluer avec ces nouveaux rythmes de classe, explique-t-il. « Elle doit s’ouvrir sur l’extérieur. »

La députée Barbara Pompili est allée dans le même sens. On retiendra de son intervention que la semaine à quatre jours et demie, bien qu’elle offre des avantages constatés aux jeunes élèves, mais aussi aux professeurs, ne suffit pas pour résoudre toutes les questions auxquelles le milieu de l’éducation fait face. « Il reste un gros chantier devant nous : il y a un besoin de renforcement du nombre d’enseignants pour alléger les classes, et surtout, se poser la question du coût et de l’écart de moyens entre les écoles rurales et urbaines. » Elle ne sera pas non plus passée à côté du décrochage scolaire, une tendance qui inquiète de plus en plus vu son augmentation ces dernières années. « Il faut palier ce problème et proposer de vrais solutions d’accompagnement. »

Enfin, le directeur d’école Didier Tran Manh Sung a dressé un état des lieux de la situation dans son établissement depuis que la réforme est appliquée. Et le bilan est mitigé : si d’un côté, cela s’est révélé être bénéfice pour les apprentissages en classes élémentaires, rend les journées plus digestes, le fait est qu’en maternelle, les enfants souffrent d’une grande fatigue, surtout en fin de semaine. « Cela rend les temps d’enseignements difficile après la sieste, affirme Monsieur Tran Manh Sung. « Cela raccourcit également le temps consacré aux matières d’éveil, qui sont évidemment essentielles. » Les parents doivent aussi réorganiser une partie de leur vie de famille, et adapter leurs activités du mercredi matin – le samedi matin pour certaines écoles de France. Mais loin de critiquer cette réforme, le directeur d’école propose au contraire de l’améliorer, en prolongeant le temps scolaire d’un quart d’heure par jour par exemple.

Le temps des questions et des interventions de l’audience – en très grande partie composés de parents d’élèves -a été des plus animés : « Il y a-t-il la cantine le mercredi après-midi ? » « Pourquoi ne pas proposer aux enfants les activités qu’ils souhaitent faire pour alléger leurs journées de classe ? » « Ma fille va chez l’orthophoniste le mercredi matin, comment je dois gérer ça ? » Monique de Marco, à l’écoute de ces inquiétudes, a répondu que, bien sûr, des progrès restent à faire, et que tout sera mis en œuvre – dans la perspective où elle serait élue à la fin du mois à la mairie de Talence – pour qu’un dialogue soit amorcé entre parents, professeurs et intervenants extérieurs, pour que tout le monde y trouve son compte. L’avenir nous dira si la réforme sera modifié d’ici sa mise en place a priori définitif en septembre 2014.


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