A Anglet, Espilondo mise sur son bilan, Olive surfe sur l’impopularité du gouvernement


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2014 PAR Julie Devilder

Conseiller municipal d’opposition, Claude Olive se définit comme un gaulliste humaniste, à la tête d’une union UMP-UDI-MoDem-Parti nationaliste basque (PNB). Dans cette ville passée à gauche en 2008 après 40 ans de centre-droit, il se dit « serein », se voyant bien dans le fauteuil de maire fin mars, juste en face de sa permanence de campagne.
Si ce n’est l’omniprésence médiatique dont Jean Espilondo a certainement tiré quelques bénéfices électoraux, il n’a pas grand chose à redire sur la gestion par le maire du Luno, le cargo espagnol échoué qui a fait la Une des médias début février…

Ses critiques, Claude Olive les assène sur « la dangerosité du nouveau PLU qui va densifier la ville » ainsi que sur le mode de gouvernance de l’édile, lui qui assure proximité et consultation des Angloys.  Et d’attaquer les finances : « comme au niveau national, ici le triptyque c’est plus d’impôts, plus de coût de fonctionnement, plus de dette ». Alors il promet de « donner la priorité aux économies et à la pause fiscale » (gel des taxes d’habitation et foncière pendant tout le mandat) quand de son côté, Jean Espilondo s’engage à ne pas augmenter les impôts tant que durera la crise.
Olive en est persuadé : « les gens veulent faire payer l’addition » à François Hollande et le vote-sanction « se fera naturellement ». Mais du côté d’Espilondo, on s’en remet au récent sondage sur Biarritz qui montre un PS résistant bien dans cette ville sans tradition de gauche. Et sur Anglet, « les gens retiennent le positif et les choses qui ont été faites », note le maire.

Logement socialComme la salle de spectacles de Quintaou, longtemps critiquée et aujourd’hui « un succès énorme inattendu à ce niveau » avec ses 800 abonnés. Inaugurée en janvier, elle « s’est imposée dans son espace naturellement. Aujourd’hui elle est pleine et ça n’a pas fait baisser Biarritz ou Bayonne, elle répond donc à un besoin », se félicite Jean Espilondo, soucieux de garder le lieu en gestion directe quand Claude Olive souhaite confier la programmation à la Scène nationale Bayonne Sud Aquitain. « Cela coûterait moins cher », dit l’UMP. « En faisant augmenter le prix des places! », lui rétorque Espilondo…

Le maire qui a créé ou rénové 27 km de trottoirs en un mandat et entend développer l’éco-construction, peut aussi s’appuyer sur son bilan en matière d’habitat social : près de 800 logements ont été construits en six ans. Et il en prévoit plus encore d’ici 2020.
Jean Espilondo a en tout cas réussi en partie l’union de la gauche avec notamment 4 Verts et 4 PCF sur sa liste. Des gens de la droite sociale l’ont également rejoint. Ce qui n’est pas le cas du centriste Jean-Baptiste Mortalena (12,6% aux municipales 2008 et 5% aux législatives 2012) qui critique son manque de concertation, sa « vision idéologique » et l’endettement de la ville.

Sans surprise, la gauche abertzale (nationaliste), soutenue par EH Bai, a fait liste à part avec Mikel Ithurbide (ex-adjoint aux Finances de l’UDF Robert Villenave) qui espère 6 à 10% des voix. Et ne présume de rien au second tour.
Enfin, le rassemblement anticapitaliste « A gauche toute » (communistes, NPA et Parti de gauche), veut faire entendre sa voix dans la lutte contre l’austérité et l’urgence sociale. 

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