A Bayonne, des centaines de personnes manifestent pour soutenir le médecin accusé d’euthanasie


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Publication PUBLIÉ LE 16/08/2011 PAR Nicolas César

Au total, ils étaient 300 à se réunir dans le hall de l’hôpital de Bayonne pour apporter leur soutien au docteur Bonnemaison, accusé d’avoir « empoisonné au moins quatre personnes ». Au nom des personnes présentes, le Dr Xabi Hernandorena a vanté les « très hautes qualités morales, humaines et professionnelles » de son collègue mis en examen. Une pétition a été lancée parmi le personnel soignant présent. Elle s’ajoute à celle mise en ligne depuis le 12 août et qui a recueilli près de 16 000 signatures. Ces pétitions apportent leur « soutien inconditionnel » à Nicolas Bonnemaison et défendent sa pratique qui « respecte avant tout le patient, à qui il épargne des souffrances inutiles et qui lui permet un départ en tout dignité ». Du côté des « anti », l’évêque de Bayonne, le traditionnaliste Mgr Marc Aillet, a estimé dans un communiqué ce jour qu’il n’était « pas concevable qu’un médecin, dont la vocation est de soigner les personnes qui lui sont confiées, puisse s’arroger le droit de supprimer un patient (malade incurable en fin de vie, personne âgée ou handicapée, etc.) au nom d’une compassion mal comprise ». Il estime que l’application de la loi Léonetti de 2005 « se heurte, en particulier, à l’insuffisance des centres de soins palliatifs, dont le développement devrait être une des priorités des pouvoirs publics en France ».

Le parquet fait appel de la remise en liberté sous contrôle judiciaire du docteur Bonnemaison
D’autre part, le parquet a fait appel contre la remise en liberté de Nicolas Bonnemaison. « L’appel a été formalisé auprès du greffe du juge des libertés et de la détention », a indiqué Marc Mariée, procureur de la République adjoint de Bayonne. La cour d’appel de Pau dispose d’un délai de deux mois pour statuer. Le procureur-adjoint a indiqué qu’aucune plainte des familles concernées n’avait encore été enregistrée à ce jour. Mais ces familles « n’ont pas encore été entendues dans le cadre de l’enquête », a-t-il souligné. Cette affaire n’a pas fini de faire du bruit et de « réveiller » le délicat débat sur l’euthanasie en France.

                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : jd11

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