A Bordeaux, Alain Juppé conjure la crise en investissant plus


"Notre municipalité va faire en 2012 un puissant effort d'investissement en matière d'équipements, qui passera de 66 à 90 millions d'euros entre 2011 et 2012".

Nicolas César
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/01/2012 PAR Nicolas César

« C’est une crise sans précédent que nous vivons, une crise à répétition, mais il faut refuser le pessimisme et le repli qui conduit au déclin ? ». Loin de céder au fatalisme, Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux a voulu montrer qu’une « autre voie » était possible. Pour cela, il a promis d’investir dans le logement social (1 150 mises en chantier en 2012), la petite enfance (240 places supplémentaires en crèche en 2012) et dans des résidences pour les personnes âgées. Comme à son habitude, en tant qu’homme d’Etat, Alain Juppé s’est exprimé sur des sujets nationaux et internationaux. Interrogé sur la taxe sur les transactions financières, le ministre des Affaires étrangères a déclaré « que la France s’honorerait si elle prenait l’initiative de la mise en oeuvre de cette taxe, que la Commission européenne elle-même, à la demande de la France, a proposé il y a quelques mois de concrétiser ». « Cette taxe est évoquée depuis longtemps, et elle a été à l’ordre du jour de plusieurs sommets en 2011, notamment au G20 à Cannes », a-t-il rappelé. Le maire de Bordeaux estime que la France pourrait très bien prendre l’initiative de la lancer seule, car « il y a un accord de principe avec nos partenaires européens pour la mettre en œuvre », a-t-il indiqué.

« Ce ne serait que justice de concrétiser cet effort de solidarité de la part du secteur financier, qui porte une part non-négligeable de responsabilité dans la crise » 
« L’Allemagne est dans le même état d’esprit que la France sur le sujet », à savoir que « ce ne serait que justice de concrétiser cet effort de solidarité de la part du secteur financier, qui porte une part non-négligeable de responsabilité dans la crise que nous traversons aujourd’hui », a poursuivi Alain Juppé. Pourtant, le chef de l’Etat s’était montré farouchement contre dans une interview télévisée, il y a une dizaine d’années. « Une des grandes qualités du président, c’est de savoir évoluer avec le temps », a alors répliqué le ministre des Affaires étrangères. Il a rappelé que Nicolas Sarkozy n’était pas le seul à changer d’opinion, en citant le socialiste Manuel Valls qui a fait évoluer sa position sur la taxe sociale. « Ce qui a changé, c’est le monde, c’est la prise de conscience que le secteur financier a dérapé. Il y a quinze ans, les excès qu’on a connus il y a trois ou quatre ans ne s’étaient pas produits », a-t-il dit.

Questionné sur l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Alain Juppé a répété que « ce qui le motive pour l’instant, c’est continuer à présider et impulser les décisions jusqu’au terme de son mandat ». Par ailleurs, le maire de Bordeaux a par ailleurs annoncé qu’il se positionnerait sur les législatives après les élections présidentielles ». Quant à son succession à la mairie de Bordeaux, il a affirmé que cela « ne l’obsédait pas ». Encore une fois, il a démenti le parachutage de Benoist Apparu ou de Chantal Jouanno pour prendre la tête de la municipalité. « Les choses sont claires », a-t-il conclu.

                                                                                                                          Nicolas César


Crédit photo : NC


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