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PUBLIÉ LE 15/05/2008 PAR Nicolas CésarLe RSA (revenu de solidarité active), un complément aux ressources destiné aux travailleurs pauvres et aux bénéficiaires de minima sociaux, était bien évidemment au coeur des débats. Sera t-il vraiment effectif en 2009 ? « Oui », assure Martin Hirsch, ex président d’Emmaüs, aujourd’hui haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Mais, le dispositif laisse perplexe quelques élus, comme Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine (PS), qui rappelle que c’était une erreur de supprimer les CEC (contrats emplois consolidés). Selon Alain Rousset, le « vrai problème » aujourd’hui est que « les pauvres ne connaissent pas les dispositifs, dont ils peuvent bénéficier ». Le président socialiste de la Région estime qu’il faudrait aller au delà d’un Grenelle de l’insertion et « faire un grenelle du pouvoir d’achat, des conditions de travail, plus que de l’insertion et de l’environnement ». Des propos applaudis par la salle.
Faire de l’environnement un vivier pour les emplois d’insertion
Ce à quoi, Martin Hirsch a répondu, qu’il « fallait avant tout mettre en place une gouvernance pour mettre d’accord les acteurs locaux sur une politique globale dans le domaine social, car aujourd’hui, chacun, Conseil Général (RMI/RMA), Conseil Régional (Formation/Jeunesse), fait un petit quelque chose dans son coin, mais par manque de coordination, cela n’est guère efficace ». Pour lui, une des voies d’avenir pour réduire la pauvreté en France est de faire de l’environnement un vivier pour les emplois d’insertion. Et, selon lui, il faut rapidement imposer la présence des plus démunis dans ces filières. Martin Hirsch s’est donné neuf mois pour modifier les outils d’insertion de l’Etat. « J’espère que les acteurs locaux joueront le jeu ». Car, en réalité, ce sont eux qui détermineront la réussite de ce grenelle de l’environnement.
Nicolas César
