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PUBLIÉ LE 01/05/2009 PAR Nicolas CésarA Bordeaux, la police a annoncé 13 500 manifestants tandis que les organisateurs déclaraient entre 33.000 et50 000 personnes. Les bordelais, malgré les caprices de la météo, ont voulu démontrer leur désaccord avec la politique menée par Nicolas Sarkozy et sa réponse à la crise économique. Pour mémoire, le 1er mai 2008, ces chiffres allaient respectivement de 2 000 à 4 000, et le 19 mars dernier, de 36 000 à 100 000. Sur la banderole de tête, on pouvait lire « La crise, c’est eux, la solution, c’est nous ». Il y avait aussi « la recherche en danger », « Sarko démission », « On ne paiera pas pour les banquiers ». Dans le cortège, il y avait les ex Ford, Dassault, le NPA, le PS, avec notamment Alain Rousset. Sur les visages, l’inquiétude et la colère se lit. « C’est scandaleux, les usines ferment, les banquiers ont coupé les vannes du crédit, et ce sont nous les ouvriers qui payons cette crise économique », s’agace Alexandre. « J’ai de plus en plus de mal à finir les mois, à nourrir ma famille », se désole Martine, caissière dans un supermarché.
72 % des Français soutiennent les manifestations du 1er Mai
Selon un sondage CSA paru jeudi dans le quotidien communiste « L’Humanité« , 72 % des Français soutiennent ou éprouvent de la sympathie à l’égard des manifestations du 1er Mai. Mais, cette belle unité syndicale pourrait se fissurer dès lundi 4 mai, quand les syndicats devront s’entendre sur « l’étape d’après ». Le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, voudrait en effet prolonger cette nouvelle journée de manifestations par une grève public-privé de 24 heures. Mais François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a réaffirmé son opposition à une grève « qui ne règlerait pas » les problèmes.
Nicolas César
