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PUBLIÉ LE 30/10/2008 PAR Nicolas CésarL’image est hautement symbolique, cet après-midi, Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux a recouvert du mot « censure » un panneau routier « Bordeaux ». En ligne de mire, la « censure » imposée au vin, conséquence de la loi Evin de 1991, notamment en matière d’information, alors que des journaux ont récemment été condamnés pour avoir vanté les mérites du Champagne. « Nous sommes excédés d’être traités comme des délinquants », s’insurge Alain Vironneau, le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. Aujourd’hui, les viticulteurs espèrent donc trouver un nouvel espace de liberté et d’expression sur Internet. Ils demandent donc la légalisation de la publicité pour le vin sur Internet. Il y a quelques jours, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclaré qu’elle ne s’y opposerait pas « à condition de prévoir des garde-fous ».
« La prohibition, ça ne marche pas »
Pour Alain Juppé, le maire de Bordeaux, « la prohibition, ça ne marche pas. C’est l’éloge de la modération qui doit apporter des solutions ». « La vigne, le vin, c’est une histoire millénaire, un patrimoine, des paysages et une activité économique de première importance », a fait valoir l’ancien Premier ministre, qui s’est demandé si « un jour on ne va pas m’interdire d’organiser la Fête du vin ».
Pour Gérard César, président du groupe d’études Vigne et vin au Sénat, les déclarations de Roselyne Bachelot ouvrent une porte à la légalisation de la publicité pour le vin sur Internet, mais comportent de nombreuses « zones d’ombres qu’elle doit lever ». Et, pour cela le sénateur de Gironde compte bien s’y employer dès mercredi prochain, lors de son rendez-vous avec Roselyne Bachelot.
Photo aqui Andrea Schmitz
Nicolas César
