A droite, plusieurs élus, dont Alain Lamassoure, appellent à des primaires


Confrontations Europe
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/04/2011 PAR Nicolas César

La montée du Front National, le départ fracassant de Jean-Louis Borloo, les envies de Dominique de Villepin, la faible popularité de Nicolas Sarkozy, tous les ingrédients semblent réunis pour que les présidentielles de 2012 soient une catastrophe à droite. C’est pourquoi, dans une tribune publiée dans « Le Monde » daté du jeudi 21 avril, l’eurodéputé Alain Lamassoure plaide pour l’organisation d’une primaire UMP, qui serait un « électrochoc » pour la majorité, afin de lui éviter un « scénario-catastrophe » pour la présidentielle. L’ancien ministre compare la situation actuelle de la majorité à un « toboggan »: « c’est l’impression qu’une grande partie des militants de la majorité présidentielle ressent depuis l’automne 2009 ». « La confiance est profondément rompue avec une partie des électorats séduits, voire enthousiasmés par Nicolas Sarkozy en 2007 ».

Des primaires pour créer un « électrochoc »
Pour ce proche d’Alain Juppé, « la meilleure manière de perturber ce scénario catastrophe déjà en cours d’écriture serait, pour le président sortant, de prendre lui-même l’initiative de proposer des primaires à droite, en annonçant sa propre candidature ». En effet, le chef de l’Etat a beau dire qu’il « sent bien » les prochaines présidentielles, les mauvais sondages se succèdent et la confiance s’effrite dans les rangs de la majorité. Hervé Mariton, autre ancien ministre propose que le chef de l’Etat s’en remette au vote des adhérents de l’UMP, organisé lors d’un Congrès du parti. « Les statuts de l’UMP prévoient cette procédure. Pourquoi ne la respecterions-nous pas ? », s’interroge-t-il. Le député de la Drôme se dit aussi séduit par l’idée d’Alain Lamassoure d’organiser une primaire populaire ouverte à tous les électeurs qui souhaitent participer au choix du candidat. Selon Alain Lamassoure, cet « électrochoc » permettrait de « crever d’un coup l’abcès » dans le camp de la majorité présidentielle. « Centristes ou UMP, les ambitions seraient mises au défi de se dévoiler. Si personne n’ose sortir du bois, la preuve sera faite que, pour représenter la majorité actuelle, Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas le meilleur candidat, mais que c’est le seul possible », poursuit l’eurodéputé. En ouvrant la porte à tous les candidats de droite, comme Dominique de Villepin ou Jean-Louis Borloo, plutôt que de transformer le premier tour de la présidentielle en combat fratricide à droite, le risque d’un 21 avril à l’envers serait « définitivement conjuré », assure Alain Lamassoure. On ne peut pas non plus écarter le risque de voir Nicolas Sarkozy éliminé de la course et alimenter des divisions déjà vives au sein de la majorité. C’est probablement par sagesse que Jean-François Copé s’est prononcé contre l’organisation de primaires. Ou encore que François Fillon, qui s’était un temps prononcé en faveur d’un vote pour désigner le candidat, s’est brutalement ravisé en novembre, après avoir été reconduit en tant que Premier ministre. Quant à Alain Juppé, il a encore rappelé mardi qu’il comptait « s’engager à fond pour soutenir » le chef de l’Etat. Tous ont déjà les yeux tournés vers 2017…

                                                                                                                        Nicolas César

Crédit photo : Confrontations Europe

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