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PUBLIÉ LE 21/09/2009 PAR Nicolas César« Ce projet porte en germe la fin de l’indépendance des avocats et un risque de déstabilisation économique des cabinets libéraux », s’insurge le bâtonnier de Pau, Jean-François Blanco. En effet, il pointe du doigt le fait que les avocats pourraient, selon cette réforme, devenir des salariés d’entreprise ». Ainsi se pose une question fondamentale : « les avocats sont-ils des acteurs économiques ou des protagonistes du droit ? ». Soumis au vote en fin de semaine dernière, ce projet de réforme été massivement rejeté par les avocats de Pau.
Une grève symbolique
Ce mouvement de grève touche à la fois le TGI, trois tribunaux d’instance, le Conseil des Prud’hommes, le tribunal du commerce, la cour d’appel et le tribunal administratif de Pau. Les dossiers seront renvoyés, a ajouté le greffe. Pour rappel, le barreau de Pau compte 208 avocats. Le nombre de dossiers concernés par cette journée d’action pourrait se situer entre 50 et 80. A noter que Me Blanco a demandé une entrevue à la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, ex-députée des Pyrénées-Atlantiques. Fin août, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a demandé à Michèle Alliot-Marie de lui présenter en fin d’année un plan de modernisation des professions du droit sur la base des recommandations du rapport Darrois. Reste à savoir si cette grève entraînera d’autres mouvements dans les autres barreaux français et incitera le gouvernement à renoncer à cette réforme.
Nicolas César
