A Pau, les départements attendent des réponses claires


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/11/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Interrogé sur les compétences sociales exercées par les départements,  Claudy Lebreton reconnait par exemple que le point de vue de Manuel Valls a évolué. En considérant que l’on ne peut pas supprimer une communauté de plein exercice, et qu’il « est vain de miser sur la suppression des conseils départementaux ». Mais si « le département reste un territoire pertinent », encore faut-il savoir comment  il peut financièrement fonctionner.

Car le ciel s’assombrit. « En 2014, il a fallu participer au redressement des comptes publics de la Nation pour 1,5 milliard d’euros. Cette fois-ci, c’est 11 milliards » explique-t-il. Tandis que Georges Labazée, son collègue PS des Pyrénées-Atlantiques rappelle que la réduction de dotation globale de fonctionnement attribuée à son institution passe de 5 à 12 millions d’euros.

Le problème est de taille  lorsque l’on sait de quelle manière les dépenses effectuées par les  collectivités bénéficient à l’économie locale . « 50 à 60% du chiffre d’affaires des entreprises de travaux public proviennent par exemple des commandes publiques. » Sans parler de l’augmentation inquiétante des dépenses sociales (RSA, APA)  dans une société frappée de plein fouet par le chômage. « Chez nous, ce sont des croissances de 5 à 6% par an, avec des recettes qui s’amoindrissent » s’inquiète le même Georges Labazée. « Dans les années qui viennent, cette dépense sera telle que, si on n’a les moyens de l’assumer, elle peut tuer le Département plus surement qu’autre chose. »

17 000 syndicats intercommunaux à revoirFace à un projet de loi surtout destiné à clarifier les compétences attribuées à chacun, l’ADF attend donc un discours précis  : « Que pense M. Valls des départements, et que veut-il en faire ? Quelle politique de l’emploi mène-t-on ensemble ? Quelle politique d’aménagement ? Quelle politique culturelle sur nos territoires ?  En matière sociale, nous attendons aussi du premier ministre qu’il nous dise ce qui relève du financement national et local. »

Des propositions sont de même formulées. Comme celle qui consisterait – pour réduire le mille-feuilles administratif –  à faire passer l’activité des 17 000 syndicats intercommunaux que l’on dénombre en France dans le giron de ces trois échelons de décision que sont les Régions, les départements et les intercommunalités .  

 A Pau, Manuel Valls,  rejoint par plusieurs membres du gouvernement (Ségolène Neuville pour la lutte contre l’exclusion, Marylise Lebranchu pour la décentralisation, et Sylvia Pinel pour le logement)  n’aura sans doute guère le temps d’admirer le remarquable paysage que le Palais Beaumont offre sur la chaîne des Pyrénées.

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