A Pau, les socialistes préparent l’alternance


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/09/2010 PAR Nicolas César

« Nous sommes conscients de nos responsabilités. Nous savons que les français nous attendent pour remettre la France à l’endroit », lance Martine Lignières-Cassou, maire PS de Pau. Et pour cela, il faut dépasser l’antisarkozysme. « Il ne s’agit pas simplement de battre Nicolas Sarkozy parce que les Français n’en veulent plus. Il faut être capable de proposer un véritable projet porteur d’espoir », a expliqué Martine Aubry, la patronne du PS à ses troupes. « De Le Pen à Besancenot, en passant par Villepin, Bayrou, ou Mélenchon, nous ne sommes pas seuls sur ce terrain de l’oppositoin frontale au président », a rappelé son prédécesseur, François Hollande. Pour le député de Corrèze, la « spécificité du PS est d’être celui par lequel passe le changement. Ce qui impose une responsabilité supplémentaire. Il ne peut être seulement dans une contestation, une résistance, il est à la construction d’un autre avenir, dans la préparation de 2012, de la prochaine présidence de la République. Le PS doit déjà évoquer la France d’après ». C’est aussi l’avis de Martine Lignières-Cassou. « Plus qu’une alternance, c’est une alternative que nous avons commencé à préparer », avance-t-elle.

Le PS prépare l’alternative

« Il faut décrire le cadre dans lequel on fonctionnera. Si nous n’avons pas la capacité à présenter une alternative, c’est le populisme », prévient Jean-Marc Ayrault, patron des députés socialistes. A cet égard, Martine Aubry met en avant les bilans des socialistes dans les régions, les départements et les villes pour démontrer que « la crédibilité sur le plan économique a changé de camp ». « J’ai senti aussi un discours novateur sur l’éducation, la fiscalité visant à remettre davantage de justice sociale dans le système », souligne Martine Lignières-Cassou. Et si la nomination du candidat PS aux prochaines présidentielles suscitera quelques remous, le parti a affiché au cours de ces deux journées de réflexion une certaine unité. « J’ai senti un PS joyeux, combatif et plein de cohésion », fait remarquer le maire de Pau. Ceci étant, l’affiche montrant côte à côte Benoît Hamon, porte-parole du PS, et Olivier Besancenot leader du NPA, le week-end dernier au Vieux-Boucau dans les Landes, a suscité des réactions en interne et à droite. « Ce que j’ai entendu ce dimanche où on annonce l’augmentation des petits salaires, du SMIC, le gel des loyers me paraît d’une autre époque », a critiqué le député-maire d’Evry Manuel Valls. Pour sa part, le Premier ministre, François Fillon, a déclaré, ironique, « que la nostalgie révolutionnaire a encore quelques restes », « demandant au PS de ne pas se compromettre avec l’extrême gauche ». Ces réactions sont aussi le signe d’une droite qui s’inquiète face à une gauche bien placée aujourd’hui dans les sondages pour remporter les prochaines élections présidentielles. Mais, d’ici 2012, le chemin est encore long.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles