A Périgueux, des femmes créent une coopérative d’habitants pour vieillir ensemble


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Publication PUBLIÉ LE 23/01/2009 PAR Nicolas César

« L’idée de vieillir toute seule me fait peur. Et, je n’ai aucune envie d’aller en maison de retraite. On y perd son autonomie. De plus, cela coûte cher, près de 2 000 euros par mois, sans garantie que l’on s’occupera bien de nous », confie Cécile Dalrymple, 71 ans, présidente de l’association « Lo Paratge » (« le partage » en occitan), en Dordogne. Avec une dizaine de personnes de 56 à 82 ans en bonne santé, dont deux hommes, elle a donc décidé de participer à un projet de « compagnonnage solidaire ». « L’objectif est de créer un lieu de vie autogéré, où chacun s’entraidera. Nous voulons aussi que cet espace soit ouvert au monde extérieur. Les habitants participeront à la vie locale, proposeront de l’aide scolaire, des stages de cuisine », souligne Liliane Battais, consultante en environnement et développement local, coordinatrice du programme.

Une coopérative, où chacun doit s’aider pour mieux vivre
L’idée est née fin 2006, lorsqu’une maraîchère et une éleveuse de bovins bio ont envisagé de partager la fin de leur vie. Depuis, elle a fait son chemin. Cette « coopérative d’habitants », qui regroupera quinze appartements de 50 m2 aux normes haute qualité environnementale (HQE) et cinq studios, destinés à accueillir la famille, les proches, ainsi que des espaces collectifs (jardin, cuisine…) doit voir le jour début 2011. Le lieu est déjà fixé. Ce sera à Saint-Julien-de-Lampon, une paisible commune de 576 habitats, au « vert », dans le Périgord. La mairie leur a réservé un terrain viabilisé de deux hectares.

Pour financer le projet, chaque « résident-coopérateur » sera à la fois propriétaire d’une part de la coopérative, à raison d’un investissement de 10 000 euros, et locataire du lieu, pour un loyer mensuel entre 300 et 400 euros, hors charges. Il ne reste plus désormais à la coopérative qu’à trouver le budget… environ deux millions d’euros. « Nous avons déjà le soutien de la Fondation de France, de la CRAM (Caisse régionale d’assurance maladie)… », rassure Liliane Battais. « C’est une première en France et j’ai été très surpris de l’engouement. Des gens sont venus du Jura, de Bretagne pour assister à nos réunions », s’enthousiasme-t-elle.

Nicolas César

L’association « Lo Paratge » – Contact : Liliane Battais : 06.85.43.14. 28.

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