Affaire des « notables bordelais » : le procureur demande de la prison ferme


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Publication PUBLIÉ LE 26/05/2011 PAR Nicolas César

Le ministère public a été particulièrement sévère à l’encontre de Nicole Dumont, légataire universelle de la vieille dame et le banquier, François-Xavier Bordeaux. Pour ceux qu’il considère comme les deux suspects principaux, le procureur adjoint du tribunal correctionnel de Bordeaux, a requis trois ans de prison ferme pour abus de faiblesse. Dans son réquisitoire, Gérard Aldigé, qui les a désignés comme étant les principaux responsables de l’affaire, a également demandé cinq ans d’interdiction des droits civiques et civils à leur encontre. En outre, le magistrat a requis deux ans de prison avec sursis contre Jean-François Lhérété et un an de prison avec sursis contre Martine Moulin-Boudard. Si les faits d’abus de faiblesse et d’abus de confiance et complicité ont été retenus à l’encontre des quatre principaux prévenus, celui d’association de malfaiteurs, qui alourdissait les peines à sept ans de prison ferme, a été abandonné. Selon le procureur adjoint, « il n’y a pas eu d’entente entente préalable avant la commission du délit ».

L’abus de faiblesse est-il caractérisé ?
Par ailleurs, il n’a pas été convaincu par leurs explications et a notamment « balayé » la thèse d’un complot avancé par François-Xavier Bordeaux. Au cours du procès, ce dernier a invoqué, face au tribunal, la thèse d’un complot le visant pour toucher indirectement Alain Juppé. « Le complot dénoncé par François-Xavier Bordeaux est un épais rideau de fumée. Il est nauséabond et injurieux à l’égard des personnes nommément désignées, policiers, magistrats et autres, qui ne peuvent de par leur statut y répondre », lui a sèchement répondu Gérard Aldigé dans son réquisitoire. Face aux questions précises et à l’insistance de la présidente du tribunal, Marie-Élisabeth Bancal, les réponses de Nicole Dumont se sont faites parfois évasives. « Tout est question d’interprétation. » C’est ainsi qu’à de multiples reprises s’est justifiée face au tribunal correctionnel de Bordeaux, la voyante. Au cours de ce procès, plusieurs prévenus comme Jean-François Lhérété et Martin Boulin-Boudard ont aussi tenté de marquer leurs distances vis-à-vis de Nicole Dumont. Le procès doit se terminer demain. La question principale est désormais de déterminer dans quel état de conscience était Jeanine Terrasson au moment des faits ? « Il va falloir déterminer à quel moment la parole de Mme Terrasson ne vaut plus rien », a rappelé Me Dejean, l’avocat de Nicole Dumont aujourd’hui. Le jugement du tribunal a été mis en délibéré au 1er juillet.

Nicolas César


Crédit photo : Aqui!

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