Affaire Robert Boulin : la justice ne réouvre pas le dossier


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Publication PUBLIÉ LE 08/06/2010 PAR Nicolas César

Les faits sont troublants. Robert Boulin avait été retrouvé mort dans l’étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines, dans 50 cm d’eau, le 30 octobre 1979. Officiellement, il s’est suicidé en absorbant des barbituriques après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle dans le Var. Pour conclure au suicide, les juges avaient notamment retenu les huit lettres envoyées la veille de sa mort par le ministre à des médias et différentes personnalités, dont Jacques Chaban-Delmas. Une version qui n’a jamais convaincu sa fille, Fabienne Boulin-Burgeat, qui souhaitait authentifier ses lettres. Le 23 mars, elle avait donc déposé une demande de réouverture de l’enquête pour « charges nouvelles ». Son avocat, Me Olivier Morice, voulait notamment s’appuyer sur le précédent de l’affaire Grégory, dans laquelle des analyses ADN ont été ordonnées 25 ans après les faits, pour justifier la réouverture du dossier: il souhaitait ainsi que des analyses ADN soient effectuées sur les timbres de ces lettres pour savoir si c’est le ministre qui est bien à l’origine des envois.

Les scellés judiciaires égarés

Mais les scellés judiciaires contenant ces lettres ont été égarés, a fait savoir ce mardi le procureur général de Paris à la fille Boulin. Me Morice a immédiatement annoncé qu’il comptait assigner l’Etat en responsabilité pour dysfonctionnement du service public. De son côté, la Chancellerie a annoncé que Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, a ordonné une inspection des services judiciaires à la suite de la disparition d’une partie du dossier et des scellés de l’enquête sur la mort de l’ancien ministre. « C’est non seulement scandaleux mais au surplus ça alimente incontestablement les accusations d’un véritable complot pour empêcher que toute la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de Robert Boulin », conclut Me Olivier Morice.

Nicolas César

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