Alain Juppé critique la politique du gouvernement en matière de sécurité


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 13/08/2010 PAR Nicolas César

Sur son blog, Alain Juppé estime qu’il faut « éviter les lois de pure circonstance et les « exagérations peu compatibles avec nos valeurs fondamentales », dans le débat sur la sécurité. Des déclarations pleines de bon sens au regard du rapport que viennent de rendre des experts du CERD (Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale). Ils dénoncent une recrudescence des actes racistes en France et déplorent le manque de « vraie volonté politique ». Selon l’ancien Premier ministre, « durcir la loi » (…) « peut être nécessaire, à condition que la loi nouvelle ne soit pas de pure circonstance et surtout qu’elle soit applicable et appliquée dans la durée ». Au sujet de la loi sur la déchéance de la nationalité Alain Juppé rappelle les propos Montesquieu : « Quand il n’est pas nécessaire de faire une loi, il est nécessaire de ne pas en faire ».

« La priorité sécuritaire ne doit pas non plus conduire à des exagérations »
« La priorité sécuritaire ne doit pas non plus conduire à des exagérations, peu compatibles avec nos valeurs fondamentales », poursuit-il. « L’argument selon lequel une mesure recueille la faveur des sondés est à manier avec modération. Il est probable que, si au lendemain d’un crime odieux, on demandait, par sondage, aux Français leur opinion sur le rétablissement de la peine de mort, leur réponse serait sans ambiguïté », avance l’élu. « Faudrait-il pour autant suivre la tendance majoritaire? Ou croyons-nous toujours qu’il existe des principes eux aussi fondamentaux », s’interroge Alain Juppé. Pour lui, le meilleur moyen de lutter contre l’insécurité est de s’appuyer sur « le maillage territorial », autrement dit « la police de proximité ». « Quand le gouvernement a annoncé la mise en place des Uteq, ces unités territoriales de quartier qui doivent justement assurer une présence policière quotidienne dans les zones sensibles, tous les maires ont applaudi des deux mains, moi le premier », rappelle-t-il. Une façon à peine voilée de dire que la réponse à l’insécurité passe avant tout par la prévention davantage que par la répression. Une idée que ne semble pas partager Nicolas Sarkozy…

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles