Alain Juppé n’a aucune intention de revenir au gouvernement


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Publication PUBLIÉ LE 22/04/2009 PAR Nicolas César

« Je lis ici ou là, que je préparerais mon retour au gouvernement. Alors, soyons clair : ce n’est pas mon intention ». Alors que son nom revient avec insistance dans la perspective d’un remaniement ministériel après les élections européennes du 7 juin, Alain Juppé a « coupé court », sur son blog,à toutes les rumeurs. Pour justifier son choix, l’ancien Premier ministre rappelle qu’il s’est engagé, vis à vis des Bordelais, à exercer pleinement la fonction de maire qu’ils lui ont confiée, soulignant encore une fois que son dernier livre, « Je ne mangerai plus de cerises en hiver », « n’était pas une petite annonce de recherche d’emploi ». « Il y a, à mes yeux, incompatibilité entre cette fonction et un poste ministériel. On ne peut pas tout faire à la fois ».

Etre utile, tout en restant libre…
Ceci étant, l’ancien Premier ministre, « plus que jamais passionné par les grands enjeux nationaux et internationaux » se dit prêt à servir, mais à sa façon. « En premier lieu, par la parole, qui est souvent une arme en politique. Quand j’en sens le besoin, j’exprime et continuerai à exprimer mon point de vue, en espérant qu’il puisse contribuer au débat public ». Dans un deuxième temps, en réactivant après l’été « un cercle de travail avec des parlementaires, des gens de bonne volonté, des intellectuels et des entrepreneurs », qui réfléchirait sur comment faire aimer l’Europe aux français et la construction d’un nouveau modèle économique, a-t-il indiqué, lors d’un point presse. Selon lui, tout gouvernement qui a « par la force des choses, peu ou prou le nez dans le guidon a besoin d’être accompagné dans la préparation de l’avenir », par des clubs ou cercles de réflexion, dont « la liberté d’esprit peut être plus grande que celle des partis politiques ». « Vous connaissez l’expression, un ministre ça ferme sa gueule, ou ça s’en va », rappelle Alain Juppé. De toute façon, « est-ce que c’est le moment de rentrer dans le gouvernement dans le contexte actuel ? », s’interroge son directeur de cabinet, Ludovic Martinez.

Les présidentielles en ligne de mire ?
Candidat aux prochaines législatives, il assure qu’être député-maire de Bordeaux lui suffirait. En fait, « il souffle le chaud et le froid sur ses intentions politiques pour exister sur la scène politique nationale au moins jusqu’aux présidentielles en 2012, au cas où l’occasion se présenterait », analyse Jean Petaux, politologue, professeur à Sciences Po Bordeaux. Interrogé le 19 avril 2008 par France 5 sur une éventuelle candidature à la présidentielle si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas, Alain Juppé avait répondu : « Je ne suis fermé à rien, je suis d’un tempérament très curieux »… Et, cette position, en recul, lui permet aussi de conserver une certaine popularité, dans une période où le gouvernement subit, chaque semaine un peu plus, la rude épreuve des sondages.

Nicolas César

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