Alain Juppé propose aux Bordelais une liste « ouverte » et renouvelée


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Publication PUBLIÉ LE 21/01/2008 PAR Nicolas César

« Ce n’est pas une liste en fonction du poids des partis politiques. J’ai composé ma liste à partir d’un seul critère, le talent » explique Alain Juppé. Depuis son retour du Québec, Alain Juppé dit avoir « changé » et beaucoup réfléchi sur nos pratiques politiques. Avec cette liste, renouvelée aux deux tiers, il veut en apporter la preuve, par les actes. En effet, dans les 30 premiers candidats, figurent de parfaits inconnus pour le grand public, comme Laetitia Jarty, 22 ans, étudiante en droit à l’université Bordeaux IV, ou encore Sarah Bromberg, auteur, compositeur, interprète, qu’Alain Juppé a placée en troisième position de sa liste. Les membres de la société civile sont très représentés. On trouve aussi bien des professeurs de tennis (Arielle Piazza), des viticulteurs (Sylvie Cazes), des responsables de clubs sportifs (Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux), que des syndicalistes (Marie-Françoise Lire, délégué FO à l’hôpital Charles Perrens de Bordeaux). Avec cette liste éclectique, l’ex ministre de l’environnement s’est livré à un subtil dosage entre la «nouveauté» qu’incarne des candidats tels que Guy Accoceberry, un pharmacien, ancien international de rugby et l’expérience politique de certains de ses adjoints (Michèle Duchène, Stéphane Delaux, Véronique Fayet), qu’il souhaite garder à ses côtés. Et pour que chacun y trouve sa place, Alain Juppé a promis qu’il n’y aurait pas de hiérarchie entre les adjoints.

L’ouverture politique d’Alain Juppé

A travers cette liste intitulée: « Avec chaque bordelais, continuons le changement », Alain Juppé veut aussi montrer qu’il sait rassembler. Ainsi, Yohan David, secrétaire du parti radical de gauche en Gironde, a préféré se rallier à l’actuel maire plutôt qu’à Alain Rousset, le candidat socialiste. « C’est un choix personnel, pas une trahison. J’ai été séduit par son idée d’une nouvelle gouvernance, par mairies d’arrondissements » a-t-il indiqué. Jean-François Berthou, un ex-Verts (il a été exclu dimanche du parti pour son ralliement à Alain juppé) et Jean-Pierre Guyomarc’h, du Nouveau Centre, ont suivi le même chemin. Alain Juppé a fait une large place au Modem, qui obtient 15 candidats sur sa liste (dont Véronique Fayet), mais a assuré ne pas avoir fait de « concessions ». Cependant, s’il est élu, il gouvernera, au quotidien, avec une équipe rapprochée de huit ou neuf adjoints, qui devront être à plein temps, ce qui laisse envisager de longues tractations politiques.

« Je suis stupéfait par la campagne de mes adversaires »

Souriant, détendu, Alain Juppé est aussi apparu très déterminé et a tenu à répondre aux critiques de son principal adversaire, le socialiste, Alain Rousset. « Je suis stupéfait par la campagne de mes adversaires. Il n’y a aucune proposition sérieuse. C’est une campagne de dénigrement fondée sur le mensonge. Tout cela participe d’une campagne qui démarre mal » a-t-il déclaré. « Alain Rousset estime que nous n’avons rien fait en matière culturelle à Bordeaux et pourtant il vient, avec moi, soutenir la candidature de Bordeaux au titre de capitale européenne de la culture en 2013, et déclare au jury qu’il se passe plein de choses formidables sur le plan culturel à Bordeaux… » a-t-il ajouté, à titre d’exemple. Alain Juppé a également adressé un message aux électeurs. « Je veux dire aux Bordelais de ne pas se tromper d’élection, il ne s’agit pas de prendre la revanche de la dernière élection présidentielle. Il ne s’agit pas de donner un carton au gouvernement qu’il soit jaune, rouge ou tricolore ». Une remarque loin d’être anodine, la veille d’un déplacement à Bordeaux de Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé, soutien de François Bayrou à Pau ?

Par ailleurs, interrogé sur la candidature du président du MoDem François Bayrou à Pau, Alain Juppé a indiqué qu’il pensait que « l’élection de François Bayrou serait une bonne chose pour Pau et pour l’Aquitaine ». Pour rappel, ce dernier est opposé au maire PS sortant Yves Urieta, qui est soutenu par l’UMP et à la liste officielle du PS, conduite par la députée Martine Lignières-Cassou.

Nicolas César

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