Alain Juppé se confie dans un livre et n’écarte aucune hypothèse en 2012


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/03/2009 PAR Nicolas César

Dans ce livre, Alain Juppé revient sans complaisance sur ses 14 dernières années (1995-2008). Des années difficiles, marquées par ses ennuis judiciaires (condamnation en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs du RPR) et des échecs politiques (dissolution « malencontreuse » de l’Assemblée nationale en 1997, passage à Matignon marqué par de grandes grèves, échec aux législatives à Bordeaux en 2007). Et, en toute honnêteté, loin de l’image de cette homme « droit dans ses bottes », qui lui colle à la peau, Alain Juppé avoue qu’il se demande encore pourquoi et comment il s’est « planté » à Matignon. Il reconnaît ainsi sa « rigidité naturelle », sa « congénitale arrogance », « ses doutes » et sa « volonté de puissance ». Son « intransigeance » ou sa « brutalité ». Il regrette, par exemple, quelques « phrases malheureuses », comme lorsqu’il a déclaré que Thomson ne valait « rien » ou qu’il fallait « faire fondre la mauvaise graisse » de la fonction publique.

Quelles ambitions politiques, des vues sur les présidentielles de 2012 ?

Je ne mangerai plus de cerises en hivers - Alain Juppé
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Dans ce livre, Alain Juppé se dit « comme les autres », avec ses « espoirs », ses « joies » et ses « peines » et revendique le « droit à l’émotion », écrit-il. On se souvient que dans un précédent livre, publié en 2006, il se demandait déjà qui était « ce personnage imbuvable que lui renvoyaient les écrans ».

Ceci étant, Alain Juppé, qui ne s’est jamais désintéressé de la politique nationale et internationale, se rappelle aussi « au bon souvenir de la République, aujourd’hui pauvre en hommes d’Etat ». Alain Juppé avoue, qu’il ne se sent « pas prêt pour la contemplation ». Et s’il prend parfois quelques distances avec le chef de l’Etat (« son obsession de la rupture me donne de l’urticaire »), il prend d’ailleurs bien soin de rester « sarkocompatible », lui qui fut l’un des premiers chiraquiens à faire le choix de Nicolas Sarkozy. Tout en sachant habilement marquer sa « différence » par des petites phrases « lâchées » de temps à autres sur son blog. « Je n’ai rien perdu de mon enthousiasme pour la « res publica ». Tout bien réfléchi, le besoin d’action continue de m’habiter. Et je me dis qu’il y a mille façons d’agir, bien des charges à exercer, tant de services à rendre », écrit-il.

25 % des Français souhaitent lui voir jouer un rôle important à l’avenir
Reste à savoir si Alain Juppé peut encore prétendre, au-delà d’un simple poste de ministre, à un grand destin national. Selon le baromètre TNS Sofres, 25 % des Français souhaitent lui voir jouer un rôle important à l’avenir. C’est nettement moins que Jean-Louis Borloo, mais autant que Jean-François Copé… Interrogé par les journalistes pour savoir s’il se tenait « prêt pour 2012, on sait jamais? », l’ancien premier ministre a répondu par le même « on sait jamais », sans préciser s’il parlait des législatives ou de l’élection présidentielle.
Photo : LeJyBy

Nicolas César

« Je ne mangerai plusde cerises en hiver… », chez Plon, 242 pages, 18,90 euros.

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