Alain Juppé suggère à Nicolas Sarkozy un remaniement ministériel et un changement de méthodes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/07/2010 PAR Nicolas César

Sur son blog, mercredi 7 juillet, Alain Juppé a appelé à un « profond remaniement et un changement de méthode pour « remettre le gouvernement en situation de gouverner, afin de calmer la tourmente politique » engendrée par l’affaire Bettencourt/Woerth. « Pour calmer la tourmente politique, il faut sans doute, remettre le gouvernement en situation de gouverner, ce qui passe, au moment que le président jugera opportun, par un profond remaniement mais aussi par un changement de méthode », écrit l’ancien Premier ministre. Pour le fondateur de l’UMP, « le président ne peut et ne doit être en première ligne sur tous les sujets: le gouvernement doit être à la manoeuvre quotidienne, en étroit dialogue avec le Parlement ».

Alain Juppé, de retour aux Affaires étrangères ?

Concernant l’affaire Woerth, Alain Juppé estime qu’il est nécessaire « d’établir la vérité, bien sûr, sur toutes les affaires en cours. C’est la mission de la justice ». Pour le maire UMP de Bordeaux, « jusqu’à preuve du contraire – et aucune preuve n’apparaît – le ministre mérite sa réputation d’honnêteté ». A cet égard, il en appelle aussi « au sens des responsabilités des dirigeants socialistes », soulignant que « le combat politique n’autorise pas tous les coups ». « Les hommes et les femmes politiques ne sont certes pas irréprochables. Leurs imprudences, leurs défaillances, voire leurs fautes doivent être sanctionnées avec la plus grande sévérité », écrit-il en évoquant son « expérience personnelle ». « J’ai payé, durement, pour mes fautes, et je le dis sereinement aujourd’hui, pour les autres aussi », ajoute celui qui avait été condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. « Je peux donc lancer le même appel que Michel Rocard et Simone Veil: « Halte au feu! », conclut Alain Juppé. Alors que l’on le dit proche du ministère des Affaires étrangères en cas de remaniement ministériel, Alain Juppé a assuré qu’il ne « s’ennuie pas à Bordeaux » où il est maire mais qu’il n’est pas non plus « lassé de servir son pays ». Il affirme qu’il n’a « aujourd’hui aucun projet ministériel ». Ceci étant, son meilleur souvenir au gouvernement est « sans doute » son expérience de ministre des Affaires étrangères (1993-1995) qui a été un « moment d’épanouissement personnel »…

Nicolas César

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