Cette visite, loin d’être anodine dans un territoire historiquement à gauche, s’inscrit dans un contexte politique particulier. Celui des élections municipales de Bordeaux en 2014 et dans la foulée, celle de la CUB, dont la présidence est revenue à la gauche en 2004.
Durant l’après-midi, Alain Juppé s’est ainsi rendu sur le site des logements Clairsienne à Ambès, un lotissement récent mais vivement critiqué par les associations. Pratiquement inhabité, il est situé en zone inondable. Pour Christian Vignaud-Saunier de l’association montferrerandaise Claire Aubarède, la construction de ces habitations est une « erreur monumentale » et « n’a pas respecté les prescriptions d’urbanisme».
Aux associations réunies sous la bannière CAPA* et qui souhaitent en outre que la CUB réfléchisse à un projet de protection de l’estuaire, le leader du groupe Communauté d’avenir en a donc profité pour rappeler qu’il n’était « pas responsable des risques d’inondation » mais que c’était le maire d’Ambès. Il a souligné que le socialiste était « vice-président en charge des risques à la communauté urbaine, et, président du syndicat mixte contre les inondations sur la presqu’île d’Ambés».
Transport de matières dangereuses et risques de collisionAutre sujet évoqué et non des moindres lors de cette tournée qui s’est par ailleurs arrêtée quelques minutes à l’usine Cerexagri de Bassens, celui des risques industriels que font planer les transports de matières dangereuses sur les communes environnantes.
Avec la hausse du trafic sur la RD113 qui mène au Bec d’Ambès et le non-respect des limitations de vitesse, les défenseurs de l’environnement redoutent une collision entre des camions transportant des matières dangereuses. Ils ont évoqué à ce propos l’état de la chaussée, notamment la RD257 dont une partie s’était effondrée le 2 novembre dernier. Sur ce point également, Alain Juppé a rappelé que l’état de la route était du ressort du Conseil Général.
*Collectif des associations pour la presqu’île d’Ambès