Alain Rousset : « 2017, année innovante » en guise de voeu


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2017 PAR Solène MÉRIC

Du point de vue institutionnel, la vie de la Nouvelle-Aquitaine a démarré « du jour au lendemain », rappelle Alain Rousset. Une vie pour le moins rythmée ; marquée par les « plus de 3 000 dossiers passés en Commission permanente, les 95 600 mandats mis en paiement, la remise en ordre de nos finances, le vote à l’unanimité de la feuille de route économique de la Région (Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation de la Région), les cinq ou six rencontres avec les Présidents des Départements et des intercommunalités, la réunion de la Conférence territoriale de l’Action Publique… » Au total, pour Alain Rousset, en 2016 « le job est fait… mais il doit se poursuivre encore sur les harmonisations et sur les statuts des personnels », ajoute-t-il.
Du point de vue politique, il retient parmi les succès 2016 : l’inauguration de Lascaux IV, la première pierre de nombreux CFA en Poitou-Charentes, le doublement de l’IEP, l’inauguration de la voie ferré Oloron-Bedous, l’amorce du contournement ferroviaire de Bordeaux avec l’inauguration du triangle des échoppes à Pessac ou encore 30 000 chômeurs supplémentaires formés.

Jeunesse et éducation: 1,2 Md sur les 5 ans à venir
Quant à 2017, « je souhaite, je veux une région innovante », lance le Président de la Région. Une année pour laquelle le budget de la région va dépasser les 3 Mds €, « on n’est pas au niveau de nos voisins basques espagnols, mais en France ce chiffre fait plaisir », glisse-t-il en ardent partisan de la décentralisation, avant d’entamer la longue liste de projets et ambitions à venir sur l’agenda 2017.
Parmi les temps forts rappelés par le Président en matière de transports : l’arrivé de la LGV « et ses gains de temps spectaculaires » ou encore la prise en charge par la Région des transports inter-urbains et scolaires, soit pour les seconds, 225 000 élèves sur 6 000 circuits pour plus de 260 M€.
La jeunesse et l’éducation, qui demeurent au chapitre des priorités d’Alain Rousset bénéficieront d’un programme d’investissement d’ 1,2 Md sur les 5 ans à venir : « logement, permis, mobilité internationale, aide à la rentrée, aide au devoir », liste-t-il. Mais aussi l’annonce de la construction de deux lycées d’ici à la fin du mandat, qui seront situés en Gironde, l’un au Barp, l’autre à Sadirac à côté de Créon. Des choix géographiques dictés par « l’urgence démographique » du département.
En matière d’aménagement du territoire, le projet de « ressusciter la DATAR, pour une meilleure connaissance des territoires et de leur logique d’enrichissement ou de déprise », reste sur les tablettes du Président, de même que la mise en œuvre de politiques contractuelles dédiées qui devraient se concrétiser cette année sur les territoires et notamment sur les plus en difficultés. Il s’agit au total, « de mener des projets sur l’ensemble des territoires », sans céder au « dynamisme naturel » de la Métropole, et à sa centralisation.

Un fonds de prêts à bas coût pour les PME
Toujours cher au cœur du Président Alain Rousset, il n’a pas non plus été avare dans son discours en matière de développement économique et d’innovation, d’autant plus porté dans ses inclinaisons naturelles, par l’enveloppe de 50M € récemment annoncée par l’Etat au titre du transfert de la compétence économique des Départements aux Régions. 50 M € dédiés au PME, tout comme l’annonce faite par le Président, de la création avec la BPI d’un « fonds de prêts à bas coût » afin de permettre la modernisation des dites PME. Autre initiative rappelée par Alain Rousset, la création d’un fonds d’investissement dédié aux start-ups pour leur permettre de croître plus sereinement en PME ou ETI, et qui devrait d’ici l’été (la levée de fonds est en cours) se voir doté de 250 millions d’euros.
Mais la Région, qui a vu naître et désormais se déployer le programme « Usine du futur », ne veut pas perdre le cap de l’industrie et de la recherche, et compte bien apporter son soutien sur une nouvelle révolution industrielle : « l’industrie additive » (ou industrie basée sur le concept de l’imprimante 3D, fabricant un objet en 3D couche pas couche à partir de sa description géométrique). En la matière, Alain Rousset en est persuadé : « Cette technologie est un changement de paradigme industriel, ça veut dire davantage de robots. Mais les entreprises qui ne s’y adapteront pas, vont disparaître ». En bref, le programme Usine du futur a de beaux jours devant lui…

Du côté de la recherche, 2017 marquera l’inauguration du Neuro Campus , mais aussi le financement d’un Plan cancer par la Région. La santé d’ailleurs n’est pas oubliée et reste elle aussi « prioritaire » au travers des 10 clusters qui la concernent à travers la grande région.
Au croisement entre économie, recherche et industrie, Alain Rousset conserve encore et toujours un fort point d’intérêt sur les potentialités de l’océan, avec le projet de création d’un cluster dédié mais transversal : du tourisme, aux protéines animales, en passant par l’environnement, et les sources d’énergies renouvelables que l’océan peut apporter. Transition énergétique qu’il n’oublie pas non plus dans son programme 2017, à travers par exemple le développement en région d’une filière industrielle sur le stockage d’énergie.

Agriculture: « négocier avec Bruxelles un contrat direct extrêmement fort »
Enfin cette année devrait ouvrir un nouveau chapitre en matière de politique agricole. « Mon idée est qu’il faut changer de modèle économique et social de l’agriculture. Pour ça, nous allons nous engager sur une action structurante massive avec Bruxelles, à partir du plan Junker. Nous allons négocier avec Bruxelles un contrat direct qui sera extrêmement fort. » Objectif : « mobiliser une masse d’argent considérable ». Et de citer en exemple, la lutte contre le grippe aviaire qui nécessite du point de vue de la bio-sécurité de remettre à plat tant le transport que les bâtiments d’élevage… « Ni les agriculteurs, ni l’Etat, ni les régions ne peuvent porter de tels projets », d’où la stratégie qui débute auprès de l’Europe… L’idée est la même atour d’un « plan pesticide », « pour changer le matériel agricole et développer de nouveaux produits et à terme, sortir des pesticides. Il faut arriver à enrayer cette mécanique selon laquelle la politique agricole est un politique de compensation et pas d’innovation. »

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