Alain Rousset annonce de futures bonnes nouvelles pour l’économie aquitaine en 2014

Pour illustrer cette « révolution culturelle en cours », Alain Rousset s’est appuyé sur l’épisode des « bonnets rouges » et la fronde contre l’écotaxe en Bretagne. « Tout est bloqué en France à cause de ce centralisme, y compris les aides de l’Europe pour le poulet bas de gamme breton vendu à l’Arabie Saoudite ». Selon Alain Rousset, l’ampleur de cette fronde aurait convaincu le gouvernement et l’Elysée de davantage décentraliser pour « ne pas avoir à assumer tout ça ». En l’occurrence, la faillite d’un modèle agricole ultra-productiviste. Selon lui, l’Aquitaine fait partie des modèles à suivre en matière de soutien à la recherche, à l’innovation, à l’entrepreneuriat (laser, numétrique, silver economy…). « Nous sommes dans le top 3 des régions sur les créations d’entreprises », estime Alain Rousset. Au passage, il s’est réjoui du succès de Novaqt, le premier forum global sur l’innovation, qui a fait venir 4 000 personnes, aussi bien entreprises, que lycées ou encore familles.

Un appel à manifestation d’intérêt sur l’usine du futur« Nous aurons de bonnes nouvelles pour l’économie aquitaine, notamment sur l’usine du futur et l’énergie, en particulier les batteries », a-t-il lancé, sans en dire plus. Récemment, la Région a signé une convention avec EADS sur l’avion électronique. « On anticipe à 20 ans sur les compétences et les nouveaux systèmes aéronautiques », a souligné Alain Rousset. Autre annonce, plus concrète: un appel à manifestation d’intérêt va être lancé pour 100 entreprises régionales pour bâtir « l’usine du futur ». C’est à dire de nouvelles organisations améliorant la productivité dans le respect du bien-être des salariés, des technologies permettant la flexibilité et l’adaptabilité, des outils numériques avancés, des plates-formes collaboratives, de la robotique… Enfin, dans la lignée du rapport sur le climat commandé à Hervé Le Treut, Alain Rousset a rappelé la nécessité de réduire le corridor de camions sur l’ex N10 et en vallée d’Aspe, en misant sur le ferroviaire, mais aussi dans l’agglomération bordelaise avec des liaisons en site propre entre Pessac, la gare et l’aéroport de Bordeaux, afin de désengorger la rocade.