Alain Rousset au SIA: La nouvelle Aquitaine première région agricole et terre d’innovations..


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/02/2015 PAR Joël AUBERT

A défaut de tous les énumérer, notons simplement ces quelques chiffres qui donnent la mesure d’un ensemble appelé à être le poumon économique de cette région : 85.000 exploitations, 4,2 millions de Surface agricole Utile, plus de 180.000 emplois et 9, 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec l’export en première ligne. Déjà forte de quelques 129 productions sous signe de qualité ( les fameux SIQO) il devrait en compter demain 154, selon le chiffre évoqué par Alain Rousset. AOC, AOP, IGP, Agriculture Biologique, Label Rouge, l’Aquitaine fait la course en tête et entend continuer à le rester. Encore faudra-t-il poursuivre une politique d’installation dynamique et ouverte, c’est à dire qui ne se contente pas de réussir la transmission des exploitations dans le cadre familial mais qui accueille les nouveaux venus, ce qu’en termes de techniciens de l’agriculture on nomme les « hors cadres familiaux ». A cet égard, et Alain Rousset l’a rappelé avec la vigueur qu’on lui connaît, les régions gèrent désormais les crédits européens du second pilier de la PAC, la politique agricole commune. En Aquitaine cela se traduit par exemple pour les nouveaux venus par des prêts d’honneur jusqu’à 20.000 euros .

Mais, évidemment, les aides, au demeurant nombreuses et soutenues , par d’autres organismes -on pense entre autres au foncier et à la mise en place des conventions de mise à disposition avec les safer- ne sont à imaginer que dans la perspective d’une politique globale où la Région joue son rôle en matière d’orientation. C’est ainsi que le président du conseil régional, chantre des circuits courts, des marchés de plein air qu’il nomme « les supermarchés de proximité », a insisté sur la volonté de cohérence entre l’action de la Région et la typologie des crédits européens.

Les lycées dont la Région a la responsabilité sont ainsi directement concernés par le biais de la commande publique, avec déjà des millions de repas servis à partir de productions locales; les exemples de Saint Jean Pied de Port et Pauillac étant cités , mais ils ne le sont pas moins dans leur mission de formation. Alain Rousset ne s’est pas fait faute de rappeler que les lycées de la région avaient vocation à préparer des jeunes à des « métiers en tension » qui sont nombreux en agriculture. Un objectif par ailleurs mis en avant par les chambres d’agriculture. Il y a, et il y aura, qu’on se le dise, des emplois à pourvoir dans les métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

Et, puisqu’il s’agit de placer résolument ce grand secteur dans l’optique d’un développement durable qui tienne compte des attentes sociétales, l’une des composantes de son activité porte un nom qui appelle lui aussi de grandes évolutions : le machinisme. Veut-on mieux gérer l’emploi des phytosanitaires ? Trouver des alternatives efficaces et pas trop dispendieuses à l’emploi de désherbants ? Il faut chercher des réponses techniques nouvelles: ce sera notamment le travail du cluster crée à Nérac en 2013 et de l’appel à manifestation d’intérët IMAGRI15 lancé lors du dernier salon Vinitech Sifel de Bordeaux. Là-aussi existent des enjeux importants en matière d’emplois .

De l’amont à l’aval, et dans une réflexion permanente qui intègre toutes les composantes d’une agriculture de pointe qui commence à faire profession « d’agro-écologie »,  c’est bien un modèle qui se dessine ainsi et va être un point fort de la première région agricole d’Europe.

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