Alain Rousset défend le fait régional  » menacé  » et propose de reconstruire les lycées d’Haïti


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/01/2010 PAR Joël AUBERT

Les Régions de France ne seront pas absentes au grand rendez vous de la solidarité suscité par la catastrophe immense qui frappe Haïti. Alain Rousset, à côté d’une enveloppe d’urgence de 100.000 euros, a proposé à ses collègues des autres Régions de prendre en charge la reconstruction des lycées dont on sait qu’elle est, aujourd’hui, de la compétence régionale depuis les lois de décentralisation. Les échos sont plutôt positifs a-t-il affirmé. L’Aquitaine se sent d’autant plus concernée  par le sort d’Haïti qu’elle est le siège de Télécoms sans Frontières basée à Pau et qu’elle est impliquée, depuis plus de dix ans, dans des actions de coopération dans les départements du nord de l’île et, singulièrement, depuis 2007 dans un programme avec six communes où le reboisement et la lutte contre l’érosion sont exemplaires (1). Rien là que de très logique quand on réunit les compétences techniques et la volonté politique comme le rappelle Jean Guérard, et que l’on fait un diagnostic adapté aux besoins d’un pays.

Le drame qui se prépare
Alain Rousset, pour sa part, a repris le vibrant plaidoyer en faveur du  « fait régional » qu’il ne cesse de développer au gré de ses interventions publiques. « je souhaite qu’il sorte vainqueur de l’élection prochaine car il est menacé aujourd’hui. Je n’ai pas perdu espoir que le drame qui se prépare soit évité, ajoutant : « je suis prêt à prendre contact avec le pouvoir pour qu’il reprenne sa copie en but à une hostilité naturelle… ». Et d’enfoncer le clou sur un mode de scrutin annoncé qui empêchera la régénération des élus, l’exercice de la parité et de la diversité. Est-ce que le Conseil Constitutionnel l’acceptera ? Question qui renvoie au caractère décentralisé de l’organisation territoriale désormais inscrit dans la Constitution.

Dans l’immédiat le président du Conseil régional  d’Aquitaine poursuit sa croisade pédagogique, persuadé qu’elle portera ses fruits auprès des citoyens électeurs. « Innovation, créativité, persévérance » sont, avec « audace » des maîtres mots de son vocabulaire et trouvent une application concrète dans des projets ou réalisations auxquels la Région a pris une part importante au nom de sa compétence en matière de développement économique. Alain Rousset aime volontiers à rappeler que si l’Aquitaine est un peu moins touchée que d’autres par le chômage on le doit à son «  réveil industriel » et il cite en exemple la production de panneaux photovoltaïques dont la région va devenir le leader en France ou la relocalisation d’un certain nombre d’activités de Thalès.

LGV: Que me dirait-on dans 20 ans ?
C’est pourtant sur le terrain de l’environnement que les vœux d’Alain Rousset auront, sans doute, attiré le plus l’attention. C’est ainsi qu’on a noté qu’il prenait totalement à son compte le souhait qu’un système de médiation soit mis en place pour les grandes infrastructure; je le demande à l’Etat a-t-il déclaré ajoutant à propos de la LGV , la Ligne à grande vitesse qui soulève inquiétudes et refus entre Gironde, Landes et Pays basque : « je les entends, mais que me dira-t-on dans vingt ans si nous n’avons pas pris des décisions en 2010 » ? Affirmation en manière d’engagement aux côtés de Monique de Marco et de Jean Lissar, encore membres de la majorité PS-Verts du Conseil régional mais, désormais, également candidats d’Europe Ecologie en Aquitaine aux élections régionales de mars. Interrogé sur le fait de savoir si « le « préfet d’Aquitaine était plus sarkozyste » que l’homme de l’Elysée lui-même, Alain Rousset a distingué ses relations personnelles, de certain courrier à en-tête de la préfecture et qui serait un copier-coller du livre noir de l’UMP sur les régions socialistes. J’espère que ce document dont j’ai parlé au préfet n’existe pas dans d’autres régions car c’est la neutralité de l’Etat qui peut être en cause, remarque Alain Rousset qui évoque, par ailleurs, la disparition de Philippe Séguin en ses termes : « c’est un double drame parce que c’était un vrai grand homme, un républicain et un pôle de résistance ». Qu’on se le dise.

J.A

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